Illustration/SIPA
L’eau potable n’est pas encore accessible de manière pérenne à la population comorienne selon l’Agence Française pour le Développement.
A en croire les chiffres sortis par l’AFD, les Comores auront du mal à atteindre l’objectif de faire accéder 50% de la population à l’eau potable pour 2015. Comme rapporté par la Gazette des Comores ce vendredi, "seuls 22,4% de la population comorienne a accès à l’eau potable, d’une "manière très limitée". Devant une telle situation, le directeur de l’AFD se demande "pourquoi il n’y a pas eu d’avancées significatives après des années de travail" dans ce domaine alors qu’un budget conséquent de 22 millions d’euros a été débloqué par l’agence pour faire avancer ce secteur. Ce dernier de rajouter qu’il faudrait à tout prix "redresser la barre".
"La question de l’eau devait être un enjeu national" a exprimé le directeur de l’AFD avant de poursuivre "un enjeu que les médias devront même s’approprier pour inviter le débat sur plusieurs angles. La presse a un rôle pour pouvoir animer le débat". L’AFD se fixe comme chalenge, selon son directeur, de rendre l’eau potable accessible et de façon régulière à 70 000 personnes. "Il faut de l’espoir pour pouvoir avancer dans ce projet", précise-t-il en notant qu’"il est nécessaire que les gens soient sensibilisés sur le paiement de l’eau".
De son côté, Robby Judes, ambassadeur de la République Française aux Comores se défend en déclarant que son pays était solidement engagé dans le secteur de l’eau. "18 millions d’euros, ce n’est pas rien", a-t-il lancé. Et de conclure : "l’eau est aussi un combat. Il reste à gagner le combat de la gouvernance, le combat de la gestion. Il faut faire en sorte que le combat de l’eau propre soit une réussite". Dans cette perspective, six projets sont en cours dont le projet d’investissement pour les infrastructures d’adduction d’eau potable à Domoni ou encore le projet d’appui à la gestion de l’eau aux Comores.