Illustration/SIPA
Le député Mahamoud Attoumane a déposé la semaine dernière une proposition de loi relative à l’habillement des femmes pour préserver des "bonnes mœurs" aux Comores.
Avec cette proposition de loi déposée par le député Mahamoud Attoumane, les Comoriennes seront plus que jamais couvertes. Il souhaiterait comme le rapporte le site mayottehebdo.com, bannir le port de vêtements "qui exhibent les parties intimes de leur corps ou font apparaître les formes de celles-ci, de façon incitative, choquante et contraire aux mœurs." Il considère que c’est "une façon de réglementer le mode vestimentaire de la femme comorienne musulmane conformément aux préceptes de l’islam, la religion d’État."
Si cette nouvelle loi est adoptée, les Comoriennes devront couvrir tout leur corps excepté le visage, les mains à partir du poignet et les pieds à partir de la cheville. Toutes celles qui l’enfreindraient pourraient encourir un emprisonnement allant de un à 10 jours et une amende de 10 000 francs comoriens soit 20 euros. En cas de récidive, l’amende reviendra à cinq fois plus chère et celle qui désobéit risque de passer 30 jours en prison.
Pourquoi de telles mesures ? Pour protéger la femme de la violence sexuelle car l’exhibition en ouvre les portes, estime le député Mahamoud Attoumane. "Des habits serrés qui montrent la forme du corps ou des habits transparents qui laissent entrevoir ou paraitre la peau.", a-t-il lancé. Toutefois, ce projet de loi a déjà reçu un lot de critiques notamment de la part du sociologue Sahali Assaf Mohamed.
Ce dernier pose les plus grandes transgressions des valeurs morales musulmanes sur la corruption et l’injustice, le vol, le mensonge, le non-respect des engagements et l’oppression. Pourtant, ils se manifestent dans l’archipel et les élèves dans les établissements publics se plient déjà à ces règles. Les jeunes filles doivent porter un boubou noir et un châle blanc sans lesquels ils ne peuvent franchir l’entrée de leur établissement.