Illustration-Comores-élections/SIPA
Suite au décret présidentiel sorti samedi dernier, les dates des prochaines élections sont fixées pour les 28 décembre et 1er février et la Ceni est fin prête.
Alors que les élections étaient prévues au départ pour le 2 novembre, les nouvelles dates sont sorties depuis samedi dernier par le décret présidentiel (N°14-150/PR) portant convocation du corps électoral pour l’élection des représentants de la Nation, des conseillers des îles et des conseillers communaux.
Les élections commenceront le 28 décembre prochain par le premier tour des élections des députés et l’élection des conseillers des îles. Le 01er février, les Comoriens voteront des conseillers communaux et procèderont en même temps au second tour des législatives. Si le budget initial s’élevait à trois milliards de francs comorien soit près de 6 millions d’euros, il a été revu à la baisse à environ deux millions de francs, ce qui correspond à environ 4 millions d’euros.
Selon le président de la Ceni sur le récit d’Al-watwan, "le chef de l’Etat nous a annoncé qu’en plus de la contribution du gouvernement initialement prévu à cinq cent quatre vingt millions, elle sera augmentée de quatre cent millions (environ 1,7 million d’euros), soit un total de neuf cent quatre vingt millions (environ 1,9 million d’euros) de la part du gouvernement". Dr Djaza a déclaré que cette somme est déjà disponible dans le compte de la Ceni.
Le président de la Ceni a également annoncé le soutien d’autres partenaires. "L’île Maurice va contribuer à hauteur de cinq cent mille dollars (près de 388 000 euros), l’Union européenne a confirmé pour un million six cent mille euros, la Commission de l’Océan indien va financer à hauteur de quatre vingt mille dollars (environ 62 000 euros), le Qatar deux cent mille dollars (environ 155 000 euros) et la ligue Arabe deux cent cinquante mille dollars (environ 194 000 euros », souligne le président de la Ceni qui insiste qu’il n’y a aucun problème côté financement ; il y a "de l’espoir "."
Côté organisation, tout est déjà en ordre pour la Ceni. Les commissions sont composées et le nettoyage du fichier électoral sera terminé d’ici quelques jours. Le G5, quant à lui, n’écarte pas ses inquiétudes sur la tenue des élections malgré la sortie du décret présidentiel. "Les éléments justifiant notre inquiétude restent les mêmes, le fichier électoral n’est toujours pas prêt. On ne peut pas convoquer le collège électoral tant que le fichier électoral n’est pas prêt. Nous nous demandons pourquoi le président a encore signé un décret sachant que le fichier électoral n’est pas prêt", a souligné Mahmoud Ali Mohamed en précisant que le décret du président "n’apaise pas leurs inquiétudes".
Restant sur les mêmes sources, le G5 se demande "s’ils ont fait exprès de faire cette faute car ils savent qu’en faisant une faute pareille, ce décret est automatiquement rejeté car il n’existe pas de date du 02 août juillet. On ne peut pas abroger un décret qui n’existe pas". Mahmoud Ali Mohamed de rajouter que le G5 demanderait officiellement l’annulation de ce décret qui selon lui est faux.