Pour réaliser une transplantation d’organes, les Mauriciens doivent se rendre en Australie, en Europe ou en Afrique du Sud.
La loi encadrant les dons et transplantations d’organes à l’île Maurice a été votée par le Parlement vendredi 25 mai. Ce dernier espère se procurer le plus rapidement possible des infrastructures médicales afin de permettre la réalisation de ce genre d’opérations. Après l’adoption de la loi, le ministre de la Santé a promis la création d’infrastructures appropriées ainsi que le recrutement de chirurgiens qualifiés. "L’adoption de cette législation n’est pas une fin en soi, mais un début", a confié le ministre mauricien de la Santé Anwar Husnoo devant le Parlement.
L’épate finale sera la promulgation de la loi par le président mauricien. Le texte stipule par ailleurs que toute personne décédée est présumée donneuse d’organes. Cette mesure s’applique automatique sauf si l’individu a formulé une objection auprès des autorités de son vivant. "Toutefois, les autorités compétentes n’autoriseront le prélèvement d’un organe d’un défunt qu’après avoir consulté les membres de la famille du défunt, et si les membres de la famille ne s’y opposent pas", a précisé le ministre mauricien sur le récit du site voaafrique.com. Dans un premier temps, les transplantations se feront uniquement au sein des institutions publiques.
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Afin de réaliser une transplantation d’organe, les Mauriciens doivent actuellement partir en Afrique du Sud, en Inde, en Australie ou en Europe. Un cadre légal pour les dons et transplantations d’organes a déjà été créé en 2006. Il était accompagné d’un projet de centre de transplantation qui n’a jamais été concrétisé, faute de volonté politique. "Cette fois, le gouvernement a la volonté politique", a assuré Anwar Husnoo.