La rentrée scolaire est marquée par des incidents, notamment celui du choix des instituteurs. Des parents mécontents ont fait des sit-in.
Encore une fois, des parents d’élèves sont mécontents du choix des instituteurs, lors de la rentrée scolaire à Maurice. Ainsi, ils ont organisé des sit-in devant les écoles fréquentées par leurs enfants, rapporte Lexpress.mu. Selon eux, le niveau des enseignants sélectionnés, pour assurer des classes de Grade 5, dans deux établissements, ne serait pas à la hauteur.
Vinod Seegum, président de ’Government Teacher’s Union’(GTU) a expliqué que plusieurs facteurs sont à l’origine des revendications des parents. "Chaque année, des établissements font face à ce problème. Les parents affichent clairement leur préférence pour certains professeurs", a-t-il précisé. Selon lui, ce choix est basé sur le nombre d’années d’expérience que les professeurs possèdent et sur les établissements dans lesquels ils ont travaillé avant. Mais également sur leur physique, voire sur la communauté à laquelle ils appartiennent.
Il a aussi ajouté que dans certains cas, d’autres enseignants ou encore des directeurs d’établissements, suscitent ces polémiques. "Je parle par expérience. Des fois, des instituteurs inventent des rumeurs sur leurs collègues. ’Zot dir li pa konn fer klas, li pa profésionel’", a-t-il renchéri. Alors, les parents ont rejeté ces enseignants. "C’est désolant car on colle une étiquette au dos d’un professionnel qui a eu la même formation que les autres", a précisé le président.
D’après les informations, lors de la rotation des instituteurs, chaque année, les syndicats sont consultés. Ils viennent ainsi, avec une liste de recommandations et agissent comme "facilitateurs", surtout dans des cas "difficiles". Pourtant, l’on avance la présence d’un favoritisme. Effectivement, lors de cet exercice, certains enseignants sont transférés dans les meilleures écoles afin de pouvoir donner des leçons particulières.
Jagarnarden Sunassee, ancien président du ’Mauritius Head Teachers Association’, a confié que le transfert des enseignants est des fois injuste. "Il existe souvent du favoritisme et des lobbies, encouragés par les syndicats", s’est-il insurgé. D’après ses dires, il existe des instituteurs refusant de travailler dans des écoles où il n’y aura pas de grande demande pour des leçons particulières. "Je le dis clairement, dans ces cas, des concessions et des compromis existent, avec la complicité du ministère de l’Éducation et des syndicats".
Toutefois, il a reconnu que des parents ont aussi agi par émotions et n’arrivaient pas à accepter le transfert d’un instituteur après avoir complété six ans, dans une école primaire.
D’ailleurs, un employé du ministère de l’Education a révélé que la mutation suit un processus tout à fait normal et les parents doivent comprendre que certains enseignants ont fait leur temps. De plus, il faut prendre en compte ceux en congé ou choisissant d’être remplacés à cause d’un changement d’adresse.
Ce mécontentement des parents ne s’arrête pas au niveau primaire. Cette situation atteint également les collèges. Lundi, un manque important de professeurs, a été constaté.
Ally Yearoo, membre exécutif de l’’Education Officers Union’, a affirmé que le nombre de profs déployés est insuffisant. "De plus, les ’Supply Teachers’ n’ont pas encore pris leur poste, n’ayant toujours pas reçu de lettre", a-t-il continué. Par ailleurs, selon lui, certaines académies, comptent trop d’enseignants.
Il a également déploré que le flou persiste toujours, car dans les collèges régionaux, les instituteurs, ayant dix ans d’expérience, doivent automatiquement être transférés. Pourtant, plusieurs n’ont pas encore reçu leurs lettres de transfert et ils ne savent plus quoi faire et ignorent tout de leur ’time-table’. "Zot pé asizé dan lékol", a-t-il regretté.
Pareillement, Yugeshwur Kisto, président du ’Government Secondary School Teachers Union’ a signifié que "les transferts devraient se faire normalement en décembre, mais, ils n’ont pas eu lieu.". Aucun comité de transfert, composé aussi de membres de syndicats, n’a siégé, a-t-il expliqué. Cependant, d’après lui, les transferts effectués, sans aucune consultation, sont sources de plusieurs soucis, car, des enseignants qui n’ont pas demandé d’être mutés l’ont été.
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