La Cour intermédiaire de Maurice, chargée de juger les 12 pirates somaliens capturés l’an dernier dans l’Océan Indien, a annoncé que des militaires étrangers pourront témoigner à distance par visioconférence.
Une nouveauté dans le procès intenté contre les
12 présumés pirates somaliens à Maurice : la Cour intermédiaire a annoncé jeudi 20 mars avoir mené avec succès un essai sur son système de visioconférence. Ce qui offre la possibilité à des militaires étrangers de comparaître comme témoins sans se déplacer sur l’île.
Des militaires étrangers, ayant participé à l’interpellation des prévenus l’an dernier dans les eaux de l’Océan Indien, pourront dorénavant « témoigner à distance », révèle Le Défi Quotidien.
Le recours au système de vidéoconférence intervient alors que trois soldats américains, à savoir des officiers de la US Navy, ont dû faire le déplacement à Maurice, en février, pour livrer leurs
témoignages devant le Directeur des Poursuites publiques (DPP). Une présence physique exigée par les présumés pirates somaliens, qui s’opposaient à l’usage d’une visioconférence jugée défaillante, le test mené n’étant pas concluant.
« La poursuite a voulu faire témoigner à distance des militaires étrangers, engagés dans l’arrestation des présumés pirates. Mais les essais précédents n’ont pu être rendus possibles en raison de couacs informatiques », rappelle Le Défi Quotidien.
Lors de leur audience, les trois hauts gradés de la marine américaine ont relaté les circonstances entourant l’interpellation des pirates somaliens, suspectés d’avoir attaqué le navire marchand MSC Jasmin, le 5 janvier 2013, vers 14h 10 (heure somalienne) en haute mer à 240 milles nautiques des côtes de la Somalie.
Avec les Seychelles et le Kenya, l’île Maurice fait partie des rares pays au monde à avoir accepté de juger et d’emprisonner sur son territoire des pirates capturés dans l’Océan indien. Le Défi Quotidien souligne que l’affaire des 12 pirates a été ajournée au 4 avril prochain, une nouvelle audience qui sera marquée probablement par l’utilisation d’une visioconférence, ce qui constituera une grande première dans les annales de la justice mauricienne.