Le 26 juillet dernier, le MV Wakashio, un vraquier transportant 200 tonnes de diesel et 3 800 tonnes de fuel, s’est échoué sur le récif de Pointe d’Esny (Maurice). Il y a quatre ans, un autre vraquier, le MV Benita, avait également chaviré près des côtes de l’île.
Après avoir quitté l’Inde, le pétrolier libérien MV Benita était en route vers Durban (Afrique du Sud), mais s’était échoué sur les récifs du Bouchon, au sud de l’île Maurice, le 17 juin 2016. Le naufrage était survenu à la suite d’une bagarre entre des membres d’équipage. A la suite de cet incident, le lagon était très pollué, avec l’apparition d’un liquide noirâtre. Les habitants du village Le-Bouchon avaient constaté la présence d’une sorte d’huile lourde et soupçonnaient un déversement de fioul.
Le navire transportait en effet plus de 125 tonnes de pétrole. Le gouvernement de l’île Maurice avait mis tout en œuvre pour pomper le fioul à bord du MV Benita afin de remettre le navire à flot. Le vraquier avait un trou causé par les récifs dans la coque. Après plus d’un mois bloqué dans les rochers au Bouchon, le pétrolier libérien avait été désencastré le 23 juillet 2016, et conduit hors du lagon par trois remorqueurs.
Après le naufrage du Wakashio, le 26 juillet, l’écologiste Yan Hookoomsin, cité par AllAfrica, évoque "une défaillance dans le système de surveillance maritime" de l’île Maurice. Il estime que "c’est extrêmement grave". "Les dégâts écologiques sont inestimables et irréversibles", a-t-il ajouté. Il pense donc que les autorités devraient rechercher l’aide extérieure pour gérer cette catastrophe.
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