Depuis la semaine dernière, l’île Maurice est touchée par une marée noire d’une importance considérable.
Fuite d’huile, fissures… le naufrage du Wakashio pourrait avoir des conséquences encore plus dramatiques.
Car le navire échoué sur la barrière de corail, risque de se briser en deux.
Naufrage du Wakashio : Maurice frappée par une marée noire
Les experts et plongeurs mobilisés sur place ont constaté de nouvelles fissures sur le vraquier.
Le risque que le bateau se brise augmente donc considérablement. "Le bateau peut se briser en deux", expliquait le Premier ministre mauricien lors d’une conférence de presse. Cependant, Pravind Jugnauth tient à rassurer la population. "Nous faisons de notre mieux pour gérer la situation. Mais tout est possible avec les grosses vagues. Nous anticipons déjà le ’worst-case scenario".
Déjà près de 1 000 tonnes d’huile lourde se sont échappées dans le lagon mauricien.
Dimanche soir, la cuve endommagée était vide. 510 tonnes ont pu être retirées et une partie de l’huile lourde a été transférée dans les 2 réservoirs encore intacts.
Le Premier ministre affirme que pour le moment le gouvernement procède par des exercices de simulation. Il ajoute que les solutions n’ont pas encore été trouvées, comme par exemple le stockage du fioul après l’avoir retiré du bateau.
"Nous travaillons sur une solution. L’idéal sera de trouver un endroit adéquat localement. Mais il y a aussi un bateau qui vient de l’Afrique du Sud, mais cela prendra quelques jours. Nous étudions toutes les possibilités", souligne le Premier ministre.
Selon les images de Winward, une compagnie d’analyse de données satellitaires, le Wakashio est entré dans la zone appartenant à Maurice le 23 juillet, soit deux jours avant l’impact.
L’information a été publiée dans un article paru sur le site du prestigieux Forbes.
De plus, selon les données recueillies, le MV Wakashio, qui voguait à une vitesse de 11 noeuds, n’a pas ralenti avant de finir son trajet sur les récifs.
Alors que des centaines de tonnes d’hydrocarbures se sont échappées du vraquier, les citoyens se mobilisent pour sauver le lagon et le littoral mauricien.
Les volontaires se sont efforcés de tresser des barrages flottants en chanvre et en tissu afin de circonscrire la nappe de carburant. D’autres, munis de masques et gants en caoutchouc, tentaient de ramasser dans des seaux les produits échappés du navire.