L’ONG internationale Greenpeace a envoyé une lettre au propriétaire japonais du vraquier MV Wakashio et à l’Etat mauricien, lundi 24 août.
Un mois après l’échouage du MV Wakashio à Pointe-d’Esny, à l’île Maurice, une catastrophe écologique sans précédent causée par la marée noire est observée. Les hydrocarbures déversés dans la mer ont eu des mauvaises conséquences sur les espaces protégées abritant des forêts de mangroves et des espèces menacées. L’ONG internationale Greenpeace a ainsi, réclamé trois enquêtes indépendantes. Elle a envoyé une lettre au propriétaire japonais du vraquier et à l’Etat mauricien, lundi 24 août, informe Défimédia.info.
L’ONG a indiqué, dans ce courrier, que c’est la responsabilité du gouvernement d’assurer la protection de l’environnement ainsi que de toutes les personnes affectées par la marée noire. Afin de ne pas fragiliser davantage la faune et la flore, elle a recommandé à l’Etat mauricien d’utiliser des méthodes plus respectueuses de l’environnement pour enlever l’huile dispersée dans le lagon.
En effet, même si les nappes d’huile sont enlevées, selon Greenpeace, il est nécessaire de considérer les mauvaises conséquences de l’accumulation de ce produit toxique sur les espèces marines consommées par les Mauriciens.
Face à cette catastrophe écologique, l’ONG a demandé trois enquêtes indépendantes. La première, financée par le propriétaire, a pour objectif de connaître les causes et les conséquences de ce désastre. Une autre devrait être réalisée par le gouvernement. Ce sera une étude scientifique indépendante sur les impacts du déversement du fioul sur l’écosystème marin et sur la santé des habitants de la région. Pour la troisième, une enquête sociale pour étudier les conséquences de l’échouage du vraquier japonais sur les travailleurs de la mer.
Par ailleurs, Greenpeace a aussi recommandé au gouvernement mauricien de revoir les couloirs de navigation ou ’innocent passage’ qui ne devraient pas être proche des zones protégées.
Selon l’ONG internationale, les opérations de sabordage dans les zones marines mauriciennes pourraient avoir des conséquences sur les écosystèmes marines de La Réunion. Elles affectent ainsi la vie des espèces marines vivant dans les eaux de ce territoire.
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