L’océanographe Vassen Kauppaymuthoo, ingénieur en environnement, estime que la situation sera certainement irréversible, car les fissures ont atteint le sommet du bateau échoué au large de l’île Maurice.
Deux semaines après le naufrage du MV Wakashio au large de l’île Maurice, le vraquier menace désormais de se briser en deux. D’après l’océanographe Vassen Kauppaymuthoo, ingénieur en environnement, les fissures sont arrivées au sommet du bateau. D’après ce spécialiste, le vraquier peut se casser à tout moment, déversant de grandes quantités de fioul dans le lagon de Pointe d’Esny et dans le lagon de Mahébourg.
Pointe d’Esny, située sur la côte sud-est de l’île Maurice, possède l’une des plus grandes zones d’herbier marin utile à la résilience climatique comme puits de carbone. "En regardant l’eau transparente, qui était transparente avant, on ne voit plus les poissons. Donc la situation est vraiment alarmante au niveau de l’écosystème marin et elle sera certainement irréversible", a mis en garde Vassen Kauppaymuthoo sur le récit de L’Express. D’autant plus que ce joyau écologique est apprécié pour ses sites de conservation classés internationalement, mais aussi ses eaux turquoises et ses zones humides protégées.
D’après le vice-pérsident de la Mitsui OSK Lines, Akihiko Ono, la société japonaise qui exploitait le navire, plus de 1 000 tonnes, du carburant transporté par le MV Wakashio, se sont déjà déversées en mer. Le bateau avait à son bord 3 800 tonnes de fioul et 200 tonnes de diesel. Les équipes d’intervention sur l’île Maurice ont essayé d’empêcher une nouvelle fuite d’hydrocarbures dans ses eaux paradisiaques, alors que les récifs coralliens, les lagons et les mangroves de l’île sont déjà souillés.
> A lire aussi : Maurice - Naufrage du Wakashio : plus de 125 000 euros de dons récoltés