Les autorités mauriciennes ont fait appel à la Chine pour la création d’une compagnie aérienne régionale, un projet en faveur des iles de l’Océan Indien et de l’Afrique de l’Est.
Une étude de faisabilité sera lancée d’ici peu pour la création d’une déserte aérienne régionale, une initiative mauricienne appuyée par la Chine. Un accord a déjà été établi entre les deux pays, selon les déclarations du ministre mauricien des Affaires étrangères, Arvin Boolell.
"Nous avons demandé à la Chine de nous aider dans ce sens" explique le ministre reconnaissant que "le potentiel en terme de touristes est considérable". Mais tirant leçon du passé, les autorités mauriciennes ne veulent en aucun cas sauter cette phase d’étude devant déterminer si le projet serait véritablement viable.
"Créer et opérer une ligne aérienne n’est pas aussi facile", admet-il sur Defi Media. Le quotidien local rappelle dans le sillage que par le passé, de pareilles initiatives avaient déjà été entamées sur l’île mais elles n’ont pas tenu longtemps. A l’instar de la ligne Catovair reliant Maurice-Réunion-Rodrigues qui n’a été opérationnelle que durant 2 ans seulement, faute de soutien gouvernemental.
Si le projet actuel arrive à se concrétiser, il permettra à Maurice de proposer des liaisons inter-îles mais également des vols régionaux desservant quelques pays de l’Afrique de l’Est dont Kenya, Burundi et l’Afrique du Sud.
Outre la coopération avec la Chine, d’autres options sont envisagées par les autorités de l’île, notamment un partenariat public-privé avec les pays concernés par le projet. L’étude comprendra ainsi un autre volet devant déterminer jusqu’à quel point ces pays cibles seront prêts à s’investir.
Pour rappel, le Secrétaire générale de la Commission de l’Océan Indien, Jean-Claude de l’Estrac, a été le premier à avoir relancé cette perspective il y a quelques mois.
Une conférence internationale avait même été organisée à Maurice en mai, avec la participation des experts de l’Association internationale du transport aérien, de la Banque mondiale, de l’Organisation internationale de l’aviation civile, de l’Organisation mondiale du tourisme, ainsi que des professionnels du tourisme, du secteur de l’aviation régionale, et des représentants des gouvernements.