Air Mauritius ne cache pas son scepticisme face au projet de la Commission de l’océan Indien (COI) de créer une compagnie aérienne régionale pour desservir les Etats membres de l’organisation.
La Commission de l’océan Indien (COI) avait évoqué dernièrement un projet de création d’une compagnie aérienne régionale reliant les îles de l’
Océan Indien. Deux options avaient été avancées, dont la première consistait à orchestrer la fusion des compagnies aériennes existantes, à savoir,
Air Mauritius, Air Madagascar, Air Austral et Air Seychelles. Et la deuxième option prévoit la recherche d’un partenaire stratégique.
Alors que ce projet fait son chemin depuis plusieurs mois, Air Mauritius s’est montrée sceptique quant à sa faisabilité et a laissé entendre qu’il ne faudra pas compter sur elle pour le mettre en œuvre. La compagnie mauricienne ne cache pas qu’elle a d’autres priorités actuellement, celle de redresser sa situation financière notamment.
"Air Mauritius se trouve dans une situation assez difficile en ce moment. Si on avait atteint une vitesse de croisière, on aurait pu considérer cette idée", a affirmé le président du conseil d’administration d’Air Mauritius, Dass Thomas, dans les colonnes de l’Express de Maurice.
« De toute façon, cette décision incombe plus au gouvernement. Pour le moment, il s’agit de consolider les bases détruites durant ces années. On ne peut pas laisser Air Mauritius périr pendant qu’on crée cette compagnie régionale », a-t-il ajouté.
Jean-Claude de l’Estrac, secrétaire général de la COI, persiste de son côté à aller de l’avant dans ce projet, dont il est l’un des initiateurs-clé : « …le statu quo n’est pas une option ! Le temps des décisions et de l’action est venu. C’est aux pays membres de la COI et aux transporteurs de l’Indianocéanie, avec le concours du secteur privé, de décider de la formule qui sied le mieux à nos économies. »
En janvier 2013, Jean-Claude de l’Estrac avait déclaré que
les compagnies aériennes desservant la zone Océan Indien « devraient pouvoir mutualiser leurs ressources pour offrir des lignes moins chères ». Car selon lui, «
Il n’est pas normal de payer aussi cher pour visiter les îles voisines ». La preuve, «
Au kilomètre, nous sommes les plus chers au monde. C’est un scandale », s’était-il insurgé faisant référence notamment au prix actuel d’un vol entre
La Réunion et Maurice.