De passage à Maurice pour un stage, Simon Piveteau, député suppléant des Pyrénées-Atlantiques, affirme avoir été kidnappé, séquestré et menacé de mort par des inconnus dans le village de Pointe-aux-Canonniers.
Dans une information publiée mercredi 3 octobre par le journal Sud-Ouest, reprise par la presse mauricienne, le Français Simon Piveteau, 21 ans, révèle qu’il a vécu un véritable « supplice psychologique » dans la nuit du 23 septembre dernier.
Au cours de son stage au sein d’une entreprise de construction à Maurice, le jeune député suppléant aurait été abordé par ses agresseurs alors qu’il longeait à pied la route principale du village de Pointe-aux-Canonniers, situé près de Grand-Baie.
« Un homme m’a menacé avec un couteau, et immédiatement bandé les yeux. J’ai été ligoté et mis dans une camionnette », raconte-t-il encore sous le choc.
Il souligne qu’il n’a subi aucune violence physique mais les neuf heures qu’il a passées entre les mains de ses ravisseurs étaient un véritable « cauchemar psychologique ». Simon Piveteau explique avoir été séquestré toute la nuit, de 20 heures à 5 heures du matin. Plusieurs fois, les malfaiteurs l’auraient menacé de mort. Mais il a finalement été libéré après s’être fait dépouiller de tout l’argent qu’il avait sur lui, environ Rs 8 000, l’équivalent de 200 euros.
« Mes ravisseurs m’ont dit que si je parlais à la police ou à mes proches, ils me tueraient et feraient croire à un suicide en m’écrasant sur la route. Ils m’ont demandé de quitter l’île sous 24 heures et de ne pas parler à la police ou à mes proches », confie-t-il à Sud-Ouest.
Au lendemain de son kidnapping et séquestration, Simon Piveteau aurait porté plainte auprès de la police locale avant de prendre l’avion pour la métropole. « L’ambassade de France et l’entreprise (où il a suivi un stage, ndlr) ont pris très au sérieux les menaces de mort », précise-t-il. Le jeune homme a annoncé qu’il va déposer une autre plainte en France avec l’aide de son avocate, Me Sandrine Larié, dans le courant de cette semaine.
« Il faut prévenir les touristes et les personnes qui vont travailler à Maurice que l’île n’est pas le paradis que vendent les tour-opérateurs », déclare Simon Piveteau, qui garde un souvenir amer de son passage à Maurice. Il qualifie l’île sœur comme une destination dangereuse, en particulier le Nord, fief dit-il de la « mafia » locale.
Du côté de la police mauricienne, l’enquête s’enlise en raison des « incohérences » dans la déposition de Simon Piveteau, d’après L’Express de Maurice. Aujourd’hui, les enquêteurs n’en sont qu’au tout début de leurs investigations.
« On est en train de localiser l’endroit où il dit avoir été enlevé. On travaille sur les signaux émis par son téléphone portable. On n’a pas beaucoup d’éléments. On y travaille », fait ressortir une source policière. Très marqué par son séjour à Maurice, Simon Piveteau s’est vu prescrire une semaine de repos par son médecin traitant.
Source : L’Express.mu