La journée du samedi 29 août a été marquée par une manifestation d’une ampleur exceptionnelle à Maurice. Des milliers de personnes se sont rassemblées pour dénoncer la gestion gouvernementale entourant le naufrage du Wakashio.
Après le naufrage du Wakashio et la marée noire qui a touché les côtes sud-est de l’île Maurice, l’Etat est vivement critiqué sur sa gestion de la crise. Face aux graves conséquences écologiques, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de Port-Louis, samedi 29 août, pour exprimer leur mécontentement. L’appel à cette grande marche a été lancé par Bruneau Laurette, opposant au gouvernement en place.
Selon francetvinfo la1ere, il y avait des milliers de Mauriciens, plusieurs collectifs, associations environnementales et partis politiques parmi les manifestants. La "nonchalance" de l’Etat a suscité leur indignation. Cette marche citoyenne est une manière de soutenir ECO-SUD, les associations, volontaires et bénévoles qui se sont mobilisés dans le cadre de ce désastre.
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Le Wakashio s’est échoué sur un récif à la Pointe d’Esny, au sud-est de l’île Maurice, avec 3 800 tonnes de fioul et 200 tonnes de diesel à bord, le 25 juillet. Près de 1 000 tonnes d’hydrocarbures ont coulé de ses flans éventrés, souillant les côtes, notamment des espaces protégés avec des forêts de mangrove et des espèces menacées.
La nappe d’hydrocarbure dans l’océan a causé "de grave dommage à l’environnement", mais les experts japonais envoyés sur l’île ont prévenu que les coraux de l’île, tout comme les mangroves, sont menacés à long terme. Des cétacés ont été par ailleurs retrouvés morts sur les côtes, mais le gouvernement a assuré que ces décès ne sont pas dus à la marée noire.