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Un présumé voleur a accusé la police mauricienne de l’avoir brutalisé et torturé.
Krishna Seetul, un présumé voleur a réclamé une somme de Rs 90 millions à la police à Maurice, mercredi 12 février. Il a accusé les forces de l’ordre de l’avoir torturé. Cet homme se trouve à l’hôpital et estime avoir subi un traitement dégradant et inhumain, rapporte Lexpress.mu. Il a fait servir une mise en demeure par le biais de ces avocats : Mes Sanjeev Teeluckdharry et Priyanka Gungah. Plusieurs personnes sont concernées à savoir, le commissaire de police, l’inspecteur Kailash Derochonee ainsi que les constables Baboo Pargass et Shibchurn de la Criminal Investigation Division (CID) de Terre-Rouge.
Dans le document, Krishna Seetul, âgé de 26 ans, est revenu sur l’incident qui s’est déroulé le 1er février 2020.
"Je me trouvais en compagnie de mon ami à Arsenal, ce jour-là lorsqu’on a remarqué la présence d’une dame à l’arrêt d’autobus à 200 mètres. Mon ami s’est approché de la dame pour lui arracher son sac et a ensuite pris la fuite", a-t-il relaté.
Après avoir décidé de suivre son ami, il s’est dirigé vers une forêt, mais six policiers de la CID sont arrivés. "A peine sont-ils sortis de leur véhicule qu’ils ont commencé à me tabasser à l’aide d’un morceau de bois", a affirmé le jeune homme. D’après ses dires, à partir de cet instant, les policiers n’ont pas cessé de le brutaliser.
Après avoir été conduit dans une autre forêt, "ils m’ont de nouveau brutalisé avant de me passer les menottes", a-t-il confié.Puis, il a été emmené à la CID de Terre-Rouge, et s’est fait toujours violenté. Comme sévices, les officiers auraient frotté "disel pima" sur ses ecchymoses et lorsque qu’il a demandé de l’eau, ils l’ont insulté avant de le forcer à en boire trois bouteilles.
Krishna Seetul a raconté que les agressions ne s’arrêtaient pas là, car avant d’être transporté à l’hôpital, il a dit avoir été contraint de signer des documents. "Ils m’ont terrorisé et m’ont dit de ne rien révéler sur cette torture subie, mais de dire que j’ai été lynché par des membres du public", a-t-il continué.
Face à toutes ces violences, les parents du jeune homme de 26 ans ont saisi l’’Independent Police Complaints Commission’ et d’autres instances, pour "non-assistance à personne en danger". Mais le commissaire de police, Mario Nobin a, selon lui, failli dans sa tâche. Ce dernier n’a pas réclamé une enquête approfondie sur toutes ces agressions qu’il a dit avoir endurées.
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