Après le naufrage du navire MV Wakashio au large du sud-est de Maurice, l’île fait face à une catastrophe écologique sans précédent. Les experts japonais se sont exprimés sur le sujet ce mardi 25 août.
Echoué sur un récif à la pointe d’Esny, au sud-est de Maurice, le MV Wakashio a laissé échapper près de 1 000 tonnes de fioul de ses flancs. Une nappe d’hydrocarbure a entraîné une marée noire, souillant les côtes, notamment des espaces protégés abritant des forêts de mangrove et des espèces menacées.
L’ambassade japonaise sur l’île avait indiqué que la fuite d’hydrocarbures a "causé de graves dommages à l’environnement de la côte sud-est de Maurice". Le Japon avait alors envoyé une équipe d’experts pour participer aux efforts de dépollution. Lors d’une vidéoconférence, ce mardi, ces spécialistes ont affirmé avoir examiné une douzaine de zones sous-marines à 800 mètres au nord-ouest de l’épave. Ils n’auraient pas constaté de dommages ni sur les récifs coralliens ni sur les fonds marins.
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Les experts ont en effet réalisé que la marée noire n’a pas endommagé directement les coraux de l’île Maurice. Ils seraient en revanche menacés à long terme, tout comme les mangroves, selon leurs dires. La poupe du navire a été coulée à grande profondeur au large, lundi, tandis que la partie arrière du bateau reste échouée sur le lieu du naufrage. D’après ces Japonais, des débris de cette épave tombent en mer à cause de l’effet des vagues.
Noriaki Sakaguchi, spécialiste des écosystèmes auprès de l’Agence japonaise de coopération internationale pense que "si cette situation continue, cela pourrait mettre en danger les coraux". Les interventions pour retirer les particules du vraquier tombées dans l’eau pourraient pourtant endommager le corail. Les experts concluent donc que retirer la partie restante de l’épave du récif serait la seule solution.
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