Après l’échouage du MV Wakashio à l’île Maurice, un millier de tonnes de carburant se sont déversées en mer. Pour participer à la dépollution, le Japon a annoncé l’envoi des experts sur l’île.
Le navire japonais Wakashio a échoué sur un récif à la Pointe d’Esny, à l’île Maurice, en juillet. Entre 800 et 1 000 tonnes d’hydrocarbures se sont écoulées en mer provoquant une catastrophe écologique sans précédent pour l’archipel, rapporte Ouest France. En effet, des espaces protégés abritant des forêts de mangroves et d’autres espèces menacées sont pollués.
Outre la mobilisation de la population locale, l’île Maurice a déjà reçu plusieurs aides internationales pour lutter contre cette marée noire. Récemment, le Japon a annoncé l’envoi d’une nouvelle équipe d’experts pour participer à dépolluer les côtes mauriciennes.
Avant leur départ, mercredi 19 août, Yukihiro Haisa, un responsable du ministère de l’Environnement japonais, s’est dit "bouleversé" face à cette importante pollution, relate Ouest France. Devant la presse, il a indiqué que la fuite d’hydrocarbures du navire échoué a causé "un grave préjudice à la population de l’île Maurice, dont l’économie dépend largement de son magnifique océan et du tourisme".
Cette nouvelle équipe, composée de 6 experts, est déjà en route pour l’île Maurice. Le chef du groupe, venu de New York, devrait les rejoindre sur place. D’après le responsable, les autorités mauriciennes leur ont demandé d’évaluer les dommages du carburant échappé du MV Wakashio sur les récifs de corail. "Nous voulons utiliser notre savoir-faire technique pour participer aux efforts de dépollution", a affirmé Noriaki Sakaguchi, un expert environnemental de l’Agence de coopération internationale du Japon (Jica).
L’équipe transporte avec elle 20 caisses de produit spécial, une quantité capable d’absorber au total jusqu’à 1 200 litres de pétrole. Ce produit est un don de l’entreprise tokyoïte M-TechX. Il a été utilisé pour lutter contre une fuite d’hydrocarbures au Japon, l’an dernier.
Toutefois, le responsable a affirmé que la récupération d’un écosystème endommagé nécessite beaucoup de temps. "Nous voulons voir comment le produit pourrait être utilisé pour nettoyer la côte et la structure complexe des racines des forêts de mangrove polluées par le fioul", a expliqué Yukihiro Haisa.
> A lire aussi : Marée noire à l’île Maurice : la réaction du gouvernement jugée trop tardive
> Lire d’autres articles sur la marée noire à Maurice