Bien que la fuite initiale sur le vraquier MV Wakashio ait été stoppée, Maurice ne devrait pas se réjouir trop tôt. L’île doit se préparer "au pire des scénarios", selon le Premier ministre, Pravind Kumar Jugnauth, lundi.
Après l’échouage du vraquier MV Wakashio, qui transportait 3 800 tonnes de fioul et 200 tonnes de diesel, sur le récif de Pointe d’Esny (Maurice), une fissure dans la coque du navire a entraîné une fuite d’hydrocarbures. Les récifs coralliens, les lagons et les mangroves sont souillés.
Pour cette île de l’Océan Indien, il s’agit d’une catastrophe environnementale sans précédent. Depuis que les autorités mauriciennes ont constaté que des tonnes d’hydrocarbures s’échappaient du bateau, le gouvernement a déclaré l’état d’urgence et demandé l’aide de la France.
Pour essayer d’endiguer la marée noire, des bouées ont été confectionnées à l’aide de feuilles de canne à sucre, de bouteilles en plastique et de cheveux que les habitants ont volontairement coupés. "Nous avons ainsi pu pomper 500 tonnes métriques. Ce qui fait qu’il reste encore 1 959 tonnes métriques de fioul dans le navire", a par ailleurs affirmé le Premier ministre de l’île Maurice.
Pravind Kumar Jugnauth a cependant indiqué que de nombreuses fissures ont été constatées sur la coque du MV Wakashio. Il a prévenu qu’à un moment donné " le navire se brisera". L’île devrait donc se préparer au "pire des scénarios", selon ses dires.
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