L’Armée fait le point sur l’aide de la France apportée à Maurice depuis La Réunion suite à la catastrophe écologique provoquée par l’échouage du Wakashio.
Suite au naufrage, le 25 juillet, du MV Wakashio sur les récifs de l’île Maurice, des moyens humains et matériels conséquents ont été engagés par la France dans de très courts délais.
Cette aide des forces armées dans la zone sud de l’océan Indien (FAZSOI), acheminée par voie aérienne et maritime, fait suite à la demande de soutien faite par l’île Maurice à la France le 6 août, s’appuyant sur un plan d’urgence sous-régional liant nos deux pays.
Un Casa CN-235 a effectué deux rotations permettant le transport de 5,5 tonnes de matériel, dont des éléments de barrage flottant, ainsi que le déploiement d’un premier échelon d’experts chargés d’appuyer l’action des autorités mauriciennes.
Le Bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) Champlain a acheminé 15,2 tonnes de matériels de lutte contre la pollution maritime et des renforts en personnel.
Suite à la demande des autorités mauriciennes, les moyens de l’État français sont mobilisés, conformément aux orientations du Président de la République. Les armées françaises contribuent à ce soutien dans la lutte contre la propagation des hydrocarbures. Le MV Wakashio est un vraquier transportant 200 tonnes de diesel et 3 800 tonnes de fuel lourd servant à la propulsion du navire. Actuellement, plusieurs centaines de tonnes d’hydrocarbures se sont déjà échappées du navire, souillant les eaux du lagon et des parcelles de côtes.
Le ministère des Armées a déployé un Casa CN-235 et un BSAOM pour aider le gouvernement mauricien à endiguer une catastrophe environnementale dans la zone. Les deux rotations de l’aéronef et la traversée du Champlain ont permis le transport de plus de 20 tonnes de matériel et l’acheminement d’une dizaine d’experts contre la pollution à terre et en mer. Les moyens déployés sont constitués principalement de 1 300 mètres linéaires de barrage flottants (absorbants, côtiers et hauturiers), de matériel de pompage, des écumeurs et des équipements de protection individuels.
L’utilisation de l’outil de simulation « Mothy » a permis de modéliser les hypothèses de dérive des nappes d’hydrocarbure en fonction de leur nature et des conditions d’environnement dans la zone. Les résultats montrent qu’à ce stade, les côtes réunionnaises ne sont pas menacées.
Le ministère des Armées reste mobilisé pour protéger le littoral mauricien, en lien avec tous les acteurs internationaux engagés.
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