La menace d’une marée noire à l’île Maurice inquiète notamment les acteurs écologiques. "On s’attend à une situation qui va empirer, il est probable que le navire se disloque en deux", a prévenu l’ONG Surfrider Foundation Europe.
Plus de 1 000 tonnes de carburant ont été déversées en mer dans la côte Sud de l’île Maurice, à la suite du naufrage du navire Wakashio. Une situation qui devient de plus en plus inquiétante notamment pour les acteurs écologiques. Antidia Citores, porte-parole de l’ONG Surfrider Foundation Europe qui lutte pour la protection des océans et de ses usagers, a été interrogé par France Info, dimanche 9 août.
D’après ses dires, le vraquier a une rupture dans la coque et le diesel ne cesse de se déverser en mer. "On s’attend à une situation qui va empirer, il est probable que le navire se disloque en deux", a-t-elle alerté. Elle a par ailleurs, rassuré que cet endroit se situe à 230 kilomètres de La Réunion. L’île ne devrait pas ainsi être atteinte par cette pollution.
Au micro de France Info, elle a indiqué que c’est déjà une catastrophe écologique, puisque des récifs coralliens ont été heurtés par le navire quand il s’est échoué. Plusieurs écosystèmes spécifiques que sont les mangroves, sont également touchés. "Ce sont des puits de carbone pour l’océan et pour nous, qui facilitent une régulation du climat. Là, elles sont impactées de plein fouet", a continué Antidia Citores.
Elle a ainsi prévenu que cette marée noire va avoir des dégâts énormes sur cette flore. Selon ses explications, pour les aspects écologiques, le navire a déversé un fioul lourd, peu raffiné et très gluant, ce qui est inquiétant.
Plusieurs aides internationales ont été transportées à l’île Maurice, le week-end dernier. La France a mis à disposition des matériels de pompage et de collecte du fioul. Le navire militaire Champlain est parti de La Réunion, pour aider l’île sœur, samedi 8 août.
En outre, il y a un centre de recherche à Brest qui calcule vers où le fioul va se diriger, selon la porte-parole de l’ONG. "Il a une expertise internationale dans ce domaine et c’est un appui technique qui est facilité par la France", a-t-elle conclu.