La production de drogue de synthèse est devenue un véritable fléau qui gangrène la société mauricienne… Qui plus est, pas besoin de laboratoires sophistiqués pour en fabriquer.
Kunal Naik, directeur plaidoyer chez Pils (Prévention Information Lutte contre le SIDA), explique pour Defimedia, qu’il n’existe pas de laboratoire sophistiqué pour produire ces drogues, mais plutôt des laboratoires artisanaux… Un garage, une cave ou une cuisine faisant l’affaire.
"Pour fabriquer de la drogue synthétique, les trafiquants importent un produit brut qui est ensuite dilué avec des solvants qu’ils pulvérisent sur du thé ou imbibant dans du papier", explique-t-il au média mauricien.
Kunal Naik explique avoir dénoncé ce phénomène de drogue synthétique il y a déjà 7 ans, mais cela s’est retourné contre lui et il s’est vu accuser de faire dans "le sensationnalisme". "Ce qu’on avait prédit est arrivé. Le phénomène a pris de l’ampleur. Il y a une niche et c’est un marché en constante évolution avec de nouveaux produits qui sont préparés", déplore-t-il. Selon lui, les prix élevés du cannabis incitent certains consommateurs à se contenter des drogues de synthèse.
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Choolun Bhojoo, Deputy Commissioner of Police et chef de l’Anti Drug and Smuggling Unit (Adsu), explique pour sa part que les drogues de synthèse entrent à Maurice par avion. Le composant principal est importé, principalement de Chine, mais le mélange de la drogue se fait à Maurice. "Au sujet des laboratoires, ce sont plutôt des sites de préparation", confirme-t-il de son côté.
Pour l’heure, le Forensic Science Laboratory a identifié 32 substances différentes utilisées dans la fabrication de cette drogue synthétique.
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