L’avenir des îles Chagos, un archipel britannique de l’océan indien, mais revendiqué par Maurice, est examiné par la Cour internationale de justice (CIJ).
Depuis la décision britannique de séparer cet archipel (îles Chagos) de l’île Maurice en 1965 et d’y installer une base militaire commune avec les Etats-Unis sur l’île principale de Diego Garcia, les Chagos se trouvent au centre d’un litige de cinq décennies. L’île Maurice ne demande pas le départ des Américains de l’archipel, mais veut cependant que sa souveraineté soit reconnue.
A compter de ce lundi, le différend sur l’avenir de ses îles sera étudié par la Cour internationale de justice (CIJ). Les audiences dureront quatre jours. Vingt-deux Etats, de même que l’Union africaine, devraient participer à la procédure orale. Un avis consultatif sur la décision britannique et sur l’expulsion d’environ 1.500 Chagossiens vers l’île Maurice et les Seychelles pour faire place à la base militaire, sera rendu.
Devant la Cour internationale de justice, Sir Anerood Jugnauth ; le seul homme encore en vie des négociations de 1965 à Londres qui portaient sur l’Indépendance à Maurice plaidera la cause chagossienne. Selon, le Premier ministre Pravind Jugnauth, "L’indépendance de Maurice sera incomplète tant que les îles Chagos ne seront pas rendues".
Au début des années 1970, le Royaume-Uni avait établi une base militaire conjointe avec les Etats-Unis à Diego Garcia, alors que la guerre froide s’intensifiait. Depuis, la base avait tenu un rôle clé dans des opérations militaires américaines.
Le vote de la résolution sur la formalité de la CIJ était considéré comme un test de la capacité du Royaume-Uni à rallier ses voisins européens, mais il était marqué par l’abstention de 65 pays, dont de nombreux membres de l’Union européenne comme la France, l’Italie et l’Allemagne.
Alors que Londres s’était engagé maintes fois à céder l’archipel des Chagos à Maurice lorsqu’il ne sera plus nécessaire à des fins de défense, elle a annoncé auprès de l’AFP qu’elle allait défendre sa position. En 2016, le retour des anciens habitants des Chagos et de leurs descendants a été exclu par le Royaume-Uni.