Le 3 janvier, Marie Helene, une jeune mauricienne accouche de jumelles siamoises à l’hôpital Jawaharlall Nehru de Rose-Belle. Une opération chirurgicale doit se dérouler en Inde, mais l’une des deux petites filles ne pourra survivre.
C’est une opération délicate qui attend les jumelles siamoises qui ont vu le jour le 3 janvier dernier à Maurice.
Naissance de jumelles liées par le thorax
Accueillie à l’hôpital Jawaharlall Nehru de Rose-Belle, Marie Helene P., une jeune femme mauricienne, accouche de jumelles liées par le thorax. Les parents ont confirmé leur décision de procéder à une opération chirurgicale pour les séparer. Elle ne pourra se faire qu’en Inde, car ce type d’opération, en raison de sa complexité, ne peut être réalisée dans l’île sœur.
"Une seule des filles va vivre"
"Les médecins nous ont fait comprendre qu’une seule des filles va vivre, parce qu’il y a un seul cœur pour les deux. En Inde, il y aura des examens plus poussés pour voir laquelle pourra plus supporter les traitements. On s’attendait à avoir deux enfants, mais ont accepte ce qui s’est passé. Je dois être fort maintenant pour que ma femme puisse tenir le coup", explique Ian P., le père des jumelles. En raison de l’état de santé de son épouse, c’est lui qui se rendra en Inde avec ses filles. Plus précisément à Bangalore,
"Dieu est le seul à pouvoir décider de leur avenir"
Les deux soeurs ont été baptisées mardi par le Père Jocelyn Patient. "J’ai présidé la cérémonie de baptême très simplement. On a fait tous les papiers… Nous avons invoqué Dieu, car c’est lui seul qui donne la vie. Il est seul à pouvoir décider de leur avenir."
"C’est triste"
Pour Marie-Claire, la grand-mère, "j’aurais tant voulu que les deux bébés soient à la maison avec nous. Nous avons tellement rêvé de ce moment. C’est très dur de voir ma fille rentrer seule. C’est triste, car après un accouchement, une maman rentre avec ses enfants… Mais là c’est diffèrent."
"Je n’ai pas honte de mes bébés"
Face à cette situation, Marie-Hélène, mère des siamoises, explique : "Si seulement les deux pouvaient rester en vie… Je n’ai pas honte de mes bébés ; elles viennent de mes entrailles. Moi, si je pouvais garder les deux comme elles sont, je l’aurais fait. Je ne vois aucun problème."