Dans un rapport qui sera soumis prochainement au ministère du Travail, le Conseil national des rémunérations à Maurice préconise pour l’industrie touristique locale une hausse salariale de 16%.
Le National Remuneration Board (NRB) vient de publier un rapport basé sur les résultats des consultations conduites auprès de 49 établissements hôteliers à Maurice et huit à Rodrigues concernant les conditions salariales des employés du secteur.
Dans son document, cet organisme public énumère plusieurs recommandations sur lesquelles le patronnât et les organisations syndicales devront se prononcer d’ici le 3 mars prochain avant que le ministère local en charge du Travail et des relations industrielles ne donne son avis.
Une hausse salariale de 16% pour tous les employés du secteur de la restauration et de l’hôtellerie figure parmi les propositions avancées par la NRB. Une nouvelle grille a aussi été présentée. A titre indicatif, le NRB préconise un salaire mensuel de Rs 11 071 ou 268€ pour le poste de chef cuisinier, Rs 9882 ou 239€ pour un barman et Rs 9500 ou 230€ pour un masseur.
La même instance s’est aussi penchée longuement sur la question du congé. Elle propose ainsi : 12 semaines pour les employées qui viennent d’accoucher, 6 jours payés pour les nouveaux mariés, 3 jours payés en cas de mariage d’un descendant, pas moins de 2 mois pour les employés ayant accompli dix années de service. Et entre autres, possibilité d’accumuler les congés maladies jusqu’à 90 jours au maximum.
En ce qui concerne les indemnités, le NRB préconise un capital décès de Rs 3 500 ou 84€, une indemnité de risque équivalent à trois fois le salaire journalier pour les employés qui sont en service alors qu’une alerte cyclonique de classes III et IV sont en vigueur sur l’île. Pour les jours fériés, ceux qui doivent travailler durant les 1ères 8 heures devront percevoir le double du salaire journalier contre un montant équivalent à 72h de travail par semaine pour un gardien de sécurité.
Les autres recommandations stipulées dans le rapport sont : l’introduction de la semaine de 45h au lieu de 49h, une gratuité avant l’âge de 60 ans sur avis médical, un bilan de santé régulier, des moyens de transport ou à défaut une indemnité de la même nature pour tout employé résidant à plus de 3 km du lieu de travail, et enfin une compensation en cas de licenciement.