Le remorqueur Sir Gaëtan Duval a chaviré au large de Poudre d’Or à l’île Maurice. Le dernier bilan fait état de 3 morts et 1 disparu lors du chavirage.
Après le naufrage du Wakashio au large de Maurice, un nouvel accident maritime vient de toucher l’île. Le remorqueur Sir-Gaëtan-Duval a sombré sur la barrière de corail à proximité de la Pointe-d’Esny, lundi 31 août. Le vraquier transportant des résidus de fioul, précise Le Mauricien.
Le signal d’alerte est arrivé à 19h40 (heure locale) sur les radios des garde-côtes. Les secouristes ont cherché les rescapés du naufrage toute la nuit. D’après L’Express de Maurice, quatre des huit marins travaillant sur le remorqueur ont été sauvés. Ce mardi à 8h00 (heure locale), les autorités mauriciennes dénombrent deux morts et deux disparus parmi les membres de l’équipage.
"On était sur le bateau en pleine manœuvre pour remorquer ce bateau utilisé lors de l’opération du Wakashio.
Le propriétaire du club de plongée le "Grand-Bleu" a ramené un premier corps sans vie d’un cinquième membre d’équipage. Il s’agit de Jimmy Adisson, âgé d’une soixantaine d’années. Selon Défimédia, les recherches ont été suspendues à 5h30 (heure locale) avant de reprendre avec de nouvelles équipes.
Les premières explications des survivants disaient que le remorqueur avait pris en charge la barge pour la tracter vers Port-Louis. Subitement, le conteneur a rattrapé le tracteur et l’a heurté, précisent-ils. L’embarcation s’est ensuite brisée avant de sombrer. Selon eux, ils n’ont pas pu anticiper l’accident. Au moment de la tragédie en effet, la houle était d’environ 3m50 sur la côte Est de l’île. Lors de l’accident, l’ensemble de l’équipage portait un gilet de sauvetage, précise pour sa part le commandant du remorqueur.
Un des rescapés de l’accident est sous le choc. Il raconte le déroulé des événements avec émotion : "J’ai fait le nécessaire, j’ai appelé pour que les gardes-côte viennent nous chercher. Ils ont répondu présent, ils sont venus avec les avions, les hélicoptères et même les bateaux. Nous avons essayé d’empêcher le naufrage du bateau tant bien que mal. Mais impossible, nous étions obligés de nous jeter à l’eau", témoigne le rescapé.
Les quatre rescapés ont été admis à l’hopital. Seul l’un d’entre eux a pu regagner son domicile. "On était sur le bateau en pleine manoeuvre pour remorquer le bateau. Tout est allé très vite, la houle était très forte, on a juste ue le temps d’enfiler notre gilet de sauvetage et se jeter à l’eau", raconte-t-il.
Le fils d’un des défunts, un skipper d’une soixantaine d’années, a vu son père pour la dernière fois ce dimanche. "A 6 heures du matin moi tonton est venu m’annoncer qu’il se passait quelque chose. C’est là qu’on a commencé à paniquer. On ne comprennait pas ce qu’il se passait. Mon père a déjà été confronté à une mer déchaînée, mais c’est la première et la dernière fois que cela se passe comme ça", témoigne son fils, sous le coup de l’émotion.
Les recherches se poursuivent pour trouver le dernier disparu. Une indemnité sera versée aux familles des défunts par la Mauricius Port Authority.
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