Des hôpitaux saturés, le nombre de cas qui explose. Dans ce contexte, une question se pose : faut-il faire une croix sur la destination Maurice pour les vacances de Noël ? Tout en sachant que la préfecture de La Réunion appelle la population à limiter ses déplacements pour les vacances de fin d’année.
À peine ses frontières ouvertes, l’île sœur a été classée en zone orange par le gouvernement français. Le virus y circule activement. Le nombre de cas ne cesse d’augmenter. Le gouvernement mauricien a donc décidé d’imposer de nouvelles restrictions et la préfecture de La Réunion conseille aux Réunionnais de limiter leurs déplacements à l’étranger.
Pour la première fois, le ministre mauricien de la Santé, Kailesh Jagutpal, reconnaît qu’il y a bien eu une hausse dans le nombre de décès. "On reconnaît que le nombre de décès a augmenté. Cette semaine, on a eu 85 décès dûs à la COVID-19. Parmi ces décès, 20 personnes avaient moins de 60 ans et 65 avaient plus de 60 ans", explique-t-il.
Le gouvernement mauricien lance d’ailleurs un appel à l’aide à La Réunion pour de l’oxygène et demande un prêt de 10 respirateurs pour son système de santé. Le gouvernement de l’île sœur demande également l’aide d’un réanimateur senior et d’une infirmière senior en réanimation pour venir aider les équipes hospitalières six jours la semaine prochaine.
Par courrier au Premier ministre, Nadia Ramassamy, députée réunionnaise, soutient leur demande en insistant sur la situation sanitaire alarmante de l’île Maurice.
Plusieurs Réunionnais interrogés par LINFO.re disent hésiter à se rendre à Maurice. "Ça fait trois ans que j’y suis allé. J’aimerais bien y retourner, mais avec les nouvelles mesures sanitaires, ça me coupe l’herbe sous le pied et ça ne me donne plus envie d’y aller", explique une Dionysienne. "J’y allais une fois tous les ans. Depuis le début de la crise COVID, je n’y suis plus allé", indique un autre Dionysien.
Mann n’est pas rentré à Maurice, sa terre natale, depuis près de 2 ans. À distance, il suit de près le développement de la crise, préoccupé pour ses proches. "C’est très préoccupant. Le nombre de cas est très important. Ma soeur a eu la COVID la semaine dernière". Même inquiétude du côté de Kanda qui dénonce la gestion de la crise dans l’île, notamment dans les hôpitaux. "La population a perdu confiance en l’establishment", lance-t-il.
Pour rappel, le vaccin ou le motif impérieux est obligatoire pour se rendre dans l’île sœur, en plus de la réalisation de plusieurs tests PCR.