À partir de janvier les emballages jetables seront interdits dans les fast-foods lors des commandes sur place. L’emballage en carton autour des frites ou encore les couverts en bois seront placés aux oubliettes. L’objectif est de réduire les déchets inutiles. Dans le chef-lieu, plusieurs enseignes tentent de s’adapter à cette nouvelle mesure.
Cartons, papiers et plastiques, la vaisselle à usage unique est devenue une marque de fabrique pour les fast-foods, mais ce ne sera plus le cas pour l’année prochaine. La loi anti-gaspillage évolue. Désormais pour consommer sur place, il n’y aura que des assiettes et gobelets réutilisables. Cette décision est globalement acceptée par les consommateurs : « Pour l’écologie, c’est bien qu’on se rende compte que tous ces déchets commencent à être problématiques ».
Du côté des restaurateurs, on s’y prépare déjà. D’abord en coulisses, avec l’installation des lave-vaisselles : « On va acheter des lave-vaisselles, ce sont des investissements qui arrivent pour 2023 », explique Goulam Jaffar, gérant des restaurants "O’Tacos" et "G La Dalle".
Et puis en salle, avec des poubelles aménagées : « Pour mettre en place de la vaisselle non jetable, c’est très simple, il suffit de changer la façon dont on le sert. Et après consommation, il suffit que le client le dispose de façon correcte pour que ça ne devienne pas insalubre. Il y a un coût pour l’enseigne, mais on veut le mettre en place dans la durée. Ça a une démarche éthique pour l’enseigne », ajoute le gérant.
La réglementation ne s’appliquera qu’à la consommation sur place. À emporter ou en livraison, c’est plus compliqué. Anthony Lesprit, associé-propriétaire des restaurants "Les Burgeurs de Papa" précise : « Au niveau de l’hygiène, c’est quand même mieux et ça permet de garder la nourriture au chaud. C’est un peu une hérésie ».
Tout n’est pas encore gagné, mais c’est déjà un grand pas. Selon le ministère de la transition écologique, la restauration rapide engendre chaque année 180 000 tonnes d’emballages immédiatement jetés après utilisation.