A l’initiative de la Commission de l’Océan Indien (COI), une réunion de haut niveau consacrée à la recherche de « nouvelles approches pour une pêche durable » s’est tenue aux Seychelles la semaine dernière.
Rechercher de « nouvelles approches pour
une pêche durable ». C’est l’ordre du jour d’une réunion de haut niveau organisée par la Commission de l’Océan Indien (COI), du 9 au 11 mars dernier aux Seychelles, en présence de près de 80 participants.
Durant trois jours, les discussions s’articulaient autour de trois thématiques principales, à savoir, le commerce et la sécurité alimentaire, le suivi contrôle et surveillance, ainsi que la gouvernance et la
gestion de la pêche. Cette réunion a été l’occasion de faire le point «
sur ce qui a fonctionné et ce qui n’a pas fonctionné » avant d’en tirer des enseignements, explique dans un communiqué la COI.
Après 72 heures de travail soutenu et de débat intense, les participants se sont mis d’accord sur différents points que l’organisation régionale énumère dans son communiqué officiel :
- D’abord, la collaboration et l’intégration régionales sont essentielles, non seulement en termes de stocks partagés, mais également en vue des enjeux et des défis rencontrés par les communautés en matière de gestion des pêches et des marchés connexes.
- Ensuite, il est essentiel d’avoir une approche chaîne de valeurs pour continuer les activités et maintenir un soutien à la gestion des pêches et la valeur ajoutée (« du filet à l’assiette »).
- Puis, une communication intensive et un renforcement de la conscientisation doivent être une part fondamentale de toute action afin de maximiser l’adoption des succès / bonnes pratiques par une plus large assiette de parties prenantes.
- De plus, pour s’assurer de résultats durables, toutes les interventions sectorielles doivent s’appuyer sur une forte participation du secteur privé et des partenariats public-privé.
- Ensuite, tout le monde est d’avis que les mécanismes de leadership et de meilleure gouvernance sont des ingrédients essentiels à la réalisation de bons résultats. Les services de gestion sont nettement sous-financés, notamment lorsqu’il s’agit d’entreprendre des actions spécifiques au profit de la gestion des pêches et de la valeur ajoutée.
- Autre résolution prise par la COI, les projets de soutien aux activités de pêche ne doivent pas être trop normatifs mais doivent s’adapter au regard de tous les enseignements.
- Enfin, pour s’assurer qu’il y ait des impacts mutuels entre les projets et les programmes dans la région, la planification doit assurer leur compatibilité et leur synergie, sans chevauchement.
A noter que la mise en place de ces " nouvelles approches pour une pêche durable " s’inscrit dans le cadre du
Programme SmartFish, qui va entamer désormais sa deuxième phase après le succès rencontré lors de la première phase.
« Au cours de sa première phase, SmartFish a amplement démontré son efficacité », se réjouit Léon Martial Razaka, Chargé de mission au sein de la Commission de l’océan Indien, lors du discours d’ouverture.
« Ses résultats sont une source de satisfaction pour la Commission de l’océan Indien », ajoute-t-il.
La COI, principale initiatrice de ce projet, a été félicitée par le ministre des Ressources naturelles et de l’Industrie des Seychelles, Peter Sinon, ainsi que par le ministre d’État chargé de la pêche en Ouganda, Ruth SsentamuNankabirwa, le directeur de la DG MARE pour les affaires internationales et les marchés, Stefaan Depypere, et le Directeur de la Division de l’économie et des politiques de la pêche et de l’aquaculture de la FAO, Dr Lahsen Ababouch.
« Au cours de sa première phase (2011-2014), le Programme SmartFish a mené 140 activités de terrain, donné 150 séances de formation à plus de 4 000 personnes, et les agents SmartFish ont confisqué 1 000m3 de filets illégaux », rappelle la COI dans son communiqué.
A noter que SmartFish est un programme de pêche régional financé par l’Union européenne et mis en œuvre conjointement par la Commission de l’océan Indien (COI) et l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).