La rétrocession des Chagos, un enjeu diplomatique majeur, fait l’objet de nouvelles négociations à Londres. Maurice cherche à redéfinir les accords existants avec le Royaume-Uni.
Après une réunion du comité interministériel sur les Chagos, une délégation mauricienne, dirigée par Gavin Glover, est actuellement à Londres pour des pourparlers sur la rétrocession de l’archipel. Ce dernier abrite une base américano-britannique stratégique à Diego Garcia.
Le gouvernement mauricien veut renégocier des points importants, note Defimedia. L’accord initial fixait un bail de 99 ans renouvelable, une clause perçue comme trop rigide. Ensuite, la formulation autorisant le Royaume-Uni à "exercer la souveraineté" sur cette zone suscite des inquiétudes. Elle pourrait être interprétée comme une concession implicite de contrôle pour une durée de 198 ans (99 ans renouvelables une fois). Enfin, le troisième point porte sur les compensations financières, jugées insuffisantes.
Les discussions avancent, mais le chemin reste semé d’embûches. Les observateurs restent prudents quant à l’issue immédiate, les discussions intervenant dans un climat international complexe. L’administration Trump a exprimé des réserves sur une rétrocession des Chagos, pourtant, Maurice et Londres réaffirment leur volonté d’aboutir à un traité. Ce dernier devra garantir la souveraineté de Maurice tout en préservant la base militaire et la sécurité de Diego Garcia.