Les Paradise Papers rendus publics par le Consortium international des journalistes d’investigation succèdent aux Panama Papers. L’île Maurice est citée comme une plateforme par laquelle des transactions vers d’autres pays ont "transité".
Les Paradise Papers, soit 13,4 millions de documents émanant en majeure partie du cabinet d’avocats Appleby (dont les serveurs ont été piratés), a pour objectif de montrer comment les riches se sont enrichis davantage en utilisant les centres financiers offshore. Parmi les sommités et conglomérats cités, on retrouve la reine d’Angleterre et le groupe Apple, entre autres.
En début de semaine, c’est la British Broadcasting Corporation (BBC) qui a fait mention de Maurice lors d’une émission. L’investigation montre comment à travers la filiale locale de la firme de conseil juridique Applebay, plusieurs investisseurs ciblant l’Afrique sont arrivés sur l’île, pour bénéficier des taux d’imposition de moins de 5%. L’enquête du Consortium International des Journalistes d’Investigation met en cause la firme de gestion de fonds Quantum Global, qui a obtenu entre autres, la mission de gérer les 5 milliards de dollars qui constituent le fonds souverain angolais. Des e-mails indiquent que son principal dirigeant, a fortement encouragé le patron du fonds souverain, de s’incorporer à l’île Maurice pour bénéficier de plus de facilité fiscales.
Par ailleurs les dossiers secrets d’Applebay dévoilés ces jours, concernent des faits datant d’avant 2016. Les autorités mauriciennes disent avoir depuis lors pris des mesures plus strictes pour, soit établir des coopérations fiscales, soit réduire le niveau de secret dans les implantations des entreprises. L’île Maurice est engagée dans un exercice de longue haleine visant à apporter plus de substance dans le secteur des services financiers, comme c’est le cas dans les affaires avec l’Inde à travers le nouveau traité fiscal.
Les autorités mauriciennes assurent de leur côté que les transactions, telles que contenues dans les Panama Papers et les Paradise Papers, ont été conclues selon les lois dans chacun des pays mentionnés. Le Financial Times cite à cet le directeur du département fiscal à l’OCDE. Ce dernier a affirmé dans un article en date du 6 novembre que ces plans sont en majeure partie, si n’est pas dans leur ensemble, tout à fait légaux.