L'Express de Maurice
Munies d’un mandat de perquisition, les forces de l’ordre se sont rendues, très tôt ce lundi, aux domiciles du journaliste Yasin Denmamode et du directeur des publications, Nad Sivaramen. Les faits repprochés : révélations de deux affaires par le quotidien L’Express de Maurice.
Dès 4h50, ce lundi 25 septembre, des policiers du Central Criminal Investigation Department se sont rendus au domicile de Yasin Denmamode à Terre-Rouge. Une heure plus tard, les policiers se sont rendus à Port-Chambly, chez le directeur des publications, Nad Sivaramen. Ils n’étaient cependant pas chez eux. Le journaliste Axcel Chenney est également recherché.
Ces interpellations entrent dans le cadre de la révélation du scandale Yerrigadoogate et de la rétractation de Husein Abdool Rahim, dénonciateur du scandale. A 14 heures, ce lundi 25 septembre, Nad Sivaramen, Axcel Chenney et Yasin Denmamode se rendront aux Casernes centrales. Ils seront accompagnés de leurs avocats, dont des Senior Counsel. Les journalistes déplorent une démonstration de force alors qu’une simple convocation aurait suffi.
Trois inspecteurs du CCID se sont présentés au portail du groupe de presse La Sentinelle. Ils ont été accueillis par le directeur général et le président du conseil d’administration. Ils ont demandé à rencontrer le journaliste Axcel Chenney mais ce dernier n’y était pas. Le président du conseil d’administration a invité les forces de l’ordre à "bien faire votre travail".
L’inspecteur Shiva Coothen, du Police Press Office a déclaré que les trois journalistes n’ont jamais été contactés. Il a également indiqué qu’aucun mandat d’arrêt n’a été émis contre Nad Sivaramen directeur des publications et les deux journalistes. Il confirme toutefois l’émission d’un mandat de perquisition à l’encontre des trois membres du personnel rédactionnel de L’Express.
Des messages de soutien aux journalistes de L’Express n’ont pas tardé à affluer.