Des parlementaires, qui se sont opposés au renoncement de la souveraineté nationale sur l’îlot de Tromelin, sont parvenus à leur fin en obtenant du gouvernement la non-ratification du traité signé avec Maurice prévoyant le partage de la gestion.
Le début de l’histoire moderne de l’îlot français de Tromelin, perdu dans l’océan Indien, remonte au 18e siècle. Le territoire doit son nom au naufrage d’un navire survenu dans les parages. Pendant plus de quinze ans, des esclaves malgaches, qui ont survécu au drame, s’y étaient organisés en autarcie complète, avant d’être secourus par le chevalier de Tromelin. L’île est actuellement inhabitée et est rattachée aux Terres australes et antarctiques françaises (TAAF).
L’immense zone économique exclusive autour de l’îlot de Tromelin, vaste de 200 miles nautiques, est au centre d’un débat international. En 2010, la France accorde à Maurice la gestion conjointe du territoire et de ses eaux. En principe, la ratification du traité en question devrait être automatique, mais a été bloquée en 2013 à l’Assemblée nationale par un député qui dénonçait un abandon de souveraineté par la France. Le 17 janvier dernier, le gouvernement a préféré retirer le vote de l’ordre du jour, plutôt que voir pour la première fois dans l’histoire de la Ve République un traité international signé, mais rejeté.
L’île de Tromelin est toujours revendiquée par Maurice. Une revendication malgache existe sur les îles Éparses de l’océan Indien, mais sans vraiment préciser si elle y inclut le territoire dont elle a reconnu la demande de souveraineté mauricienne. Situé à 450 kilomètres à l’est de Madagascar et à 535 kilomètres au nord de La Réunion, ce territoire d’un kilomètre carré est entouré de fonds marins de 4 000 mètres de profondeur, et la présence de pétrole dans ces fonds est probable.
En savoir plus sur l’îlot de Tromelin.
Plus d’information sur les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF).