Alors qu’une grande sécheresse s’abat actuellement sur l’île Maurice, les réserves d’eau pour faire face à la situation semblent très limitées. Selon le directeur de la CWA, Yusuf Ismael, le pays ne dispose que de trois à quatre mois d’approvisionnement d’eau potable.
Les huit réservoirs dont dispose l’île Maurice contiennent au total "trois à quatre mois d’approvisionnement" d’eau potable pour toute la population, en cette période de sécheresse. D’après le directeur de la CWA, Yusuf Ismael, cette condition ne sera d’ailleurs valide que s’il y a une bonne gestion de l’eau potable. Malheureusement, s’il y a un retour à la distribution normale cette même quantité d’eau s’épuiserait dans un délai de "trois semaines".
"Trois mois d’approvisionnement. C’est ce que peuvent contenir les huit réservoirs s’il y a une bonne gestion de l’eau et des régimes de coupures, comme c’est le cas actuellement. Au cas contraire, le niveau de l’eau ne durerait pas trois semaines si l’on maintenait le précédent mode approvisionnement", a détaillé le directeur de la Central Water Authority (CWA) Yusuf Ismael au Défi Quotidien.
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Le principal souci, d’après Yusuf Ismaël, est que la population mauricienne ne s’habitue pas encore à ce mode de distribution de l’eau, malgré la sécheresse flagrante. La CWA a été contrainte d’imposer "un régime sec" en raison d’une hausse de 65 % de l’utilisation de l’eau durant les fêtes de fin d’année. Par ailleurs, il y avait également l’irrigation des champs de canne à sucre qui a coïncidé avec la période sèche ainsi que le nombre croissant de touristes.
En raison de tout cela, le régime sec prévoit une distribution d’eau variant de 3 à 21 heures par jour. Dans le cas des régions telles que les Mariannes avec trois heures d’approvisionnement, elles recourent aux camions-citernes. La région de Montagne-Blanche reçoit, quant à elle, 21 heures d’approvisionnement.
"Le taux de remplissage des réservoirs nous assure une fourniture confortable pour les prochaines semaines. La pire sécheresse qu’a connue le pays remonte à 2010. Le taux de remplissage des réservoirs frôlait alors les 30 %", se souvient Yusuf Ismael. Le directeur de la CWA se veut toutefois confiant d’un retour à la normale de cette situation à Maurice après les premières averses estivales prévues, selon la météo, fin janvier voire début février.
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