Aurore Gros-Coissy a été libérée mercredi 25 novembre après quatre ans de détention à Maurice. Sa condamnation à 20 ans de prison a été cassée par la Cour suprême mauricienne.
C’est à l’unanimité que la Cour suprême de Maurice a annulé mercredi 25 novembre le verdict prononcé en janvier par la Cour d’assises à l’encontre de la Française d’Aurore Gros-Croissy, une Française de 28 ans, accusée d’avoir trafiqué du Subutex, un dérivé de l’héroïne, rapporte La Dépêche.
Aurore Gros-Coissy a toujours nié son implication dans cette affaire de trafic de Subutex. Elle affirme avoir été piégée. La Cour suprême de Maurice a estimé que "l’appréciation du juge de première instance est si gravement faussée que ses conclusions doivent être écartées".
La Cour suprême de Maurice a reproché à la Cour d’assises une mauvaise évaluation de l’ensemble des preuves présentées lors du procès, à l’époque qualifié de "mascarade" par la famille d’Aurore Gros-Coissy.
Âgée de 28 ans, Aurore Gros-Coissy était incarcérée depuis son arrestation en août 2011 à l’aéroport de Port-Louis. Dans ses bagages, les douaniers avaient découvert 1 680 comprimés de Subutex. Le médicament, qui est vendu sous ordonnance en France, est strictement interdit à Maurice, où il est le stupéfiant le plus consommé.
Aurore Gros-Coissy a toujours affirmé avoir été piégée par son ex-petit ami mauricien qu’elle accuse d’avoir caché la drogue dans des boîtes de biscuits qu’il a placées dans sans valise, en disant qu’il s’agissait de cadeaux à remettre à sa mère une fois à Maurice.
"Je viens d’apprendre la nouvelle de ma libération. Je suis très émue. Je remercie tous ceux qui m’ont soutenue et j’embrasse mes parents et tous ceux à Maurice et en France qui m’ont soutenue moralement", a déclaré Aurore Gros-Coissy, souriante, à sa sortie de la prison des femmes de Rose Hill, à quinze de kilomètres de Port-Louis.
Mais l’affaire ne s’arrête pas là. Rama Valyden, l’avocate d’Aurore Gros-Coissy, a annoncé son intention de déposer plainte en France contre l’ex-petit ami de sa cliente, "Ce sera une façon de mener la lutte contre le trafic de Subutex et d’informer les Français des pièges dans lesquels ils peuvent tomber", a-t-elle expliqué.