L’ancien Premier ministre Navin Ramgoolam, après ses ennuis judiciaires à Maurice, est aujourd’hui la cible des autorités britanniques. Il est suspecté d’avoir blanchi près de Rs 500 millions soit près de 12,5 millions d’euros pendant plusieurs années à travers ses différentes cartes de crédit.
Les ennuis ne semblent pas s’arrêter pour l’ancien Premier ministre mauricien Navin Ramgoolam. L’ex-homme fort de l’échiquier politique à Maurice et leader du Parti travailliste est suspecté "d’avoir blanchi près de Rs 500 millions (ndlr : soit près de 12,5 millions d’euros) durant plusieurs années à travers ses différentes cartes de crédit", a-t-on appris sur le site lexpress.mu. La National Crime Agency de la Grande-Bretagne, partant de ces soupçons, a sollicité des détails auprès de l’Attorney General’s Office au sujet du contenu des coffres-forts récupérés au domicile du leader du Parti travailliste.
Après cette opération réalisée en février dernier, Port-Louis a recouru à une Legal Mutual Assistance afin de définir le nombre de comptes en banque détenus par l’ex-chef du gouvernement Navin Ramgoolam. Il s’agissait également de déterminer la somme qu’il a dépensé à travers sa trentaine de cartes de crédit dont certaines ont été émises en Asie et en Europe. Notons que certaines de ces cartes, dont la fameuse Black Card ou Centurion d’American Express, ne disposent pas de plafond de dépenses.
Londres aurait constaté que Navin Ramgoolam effectuait directement des versements d’argent sur ses cartes. Les enquêteurs auraient également été en connaissance d’une maison acquise à Croydon, à Surrey, pour une ancienne reine de beauté par le biais de son comptable mauricien à Londres, Iqbal Bundhun. Pour rappel des faits, le 6 février 2015, quelque 220 millions de roupies soit environ 5,5 millions d’euros avec des devises étrangères ont été retrouvées lors d’une perquisition au domicile de Navin Ramgoolam à Vacoas.