Les sites internet dits "pro-ana" qui valorisent la maigreur excessive sont visés par cet amendement. L’anorexie touche 30 000 à 40 000 personnes en France, dont 90% sont des adolescents.
Désormais, inciter à l’anorexie est passible d’un an d’emprisonnement et de 10 000 euros d’amende, révèle Le Parisien aujourd’hui. L’Assemblée nationale a créé, la nuit dernière, un nouveau délit visant à réprimer l’incitation à la maigreur excessive.
L’amendement socialiste a été voté peu avant la levée de séance. Il vise à punir quiconque incite une personne à rechercher une maigreur excessive en encourageant des restrictions alimentaires prolongées ayant pour effet de l’exposer à un danger de mort ou de compromettre directement sa santé.
En France, entre 30 000 et 40000 personnes sont concernées par l’anorexie qui est un trouble du comportement alimentaire, dont 90% de femmes. Elle compte parmi les pathologies psychiatriques ayant la plus forte mortalité.
Les sites internet pro-anorexie, dits "pro-ana" sont visés par cet amendement."C’est un vrai gros, gros sujet que de pénaliser la provocation à l’amaigrissement excessif", a déclaré le rapporteur du projet de loi, le député PS de l’Isère Olivier Véran.
Selon l’élu, ce nouveau délit est "nécessaire" mais la liberté d’expression sur internet ne sera pas remise en question par cet amendement, qui a d’ailleurs reçu l’aval de la ministre de la Santé, Marisol Touraine. Il a toutefois appelé à veiller à différencier des sites "parfois tenus par des jeunes femmes qui s’en servent comme d’un exutoire" et d’autres qui "font clairement l’apologie des méthodes pour maigrir le plus possible".