Jugée à Maurice, la Française Aurore Gros-Coissy - accusée d’être au coeur d’un réseau de trafic de Subutex dans l’île soeur - devrait être appelée à livrer sa version des faits ce jeudi.
Aurore Gros-Coissy devait s’exprimer face à la Cour Suprême de Maurice vendredi dernier mais n’a pas pu le faire en raison d’un problème administratif. Le procès doit reprendre aujourd’hui et la Française devrait donc pouvoir s’expliquer aujourd’hui.
Incarcérée à Maurice depuis 2011, cette jeune femme affirme avoir été piégée. Son avocat assure qu’elle ne savait pas que les boîtes de biscuits qu’elle transportait dans un colis contenaient 1 680 cachets de Subutex.
Elle aurait été poussée à venir dans l’île soeur par son ex-petit ami D’origine mauricienne, son ex petit ami avait insisté pour qu’elle vienne à Maurice découvrir sa terre natale.
Dans cette affaire : l’ex-petit ami d’Aurore, Kinsley Cornel, n’est pas inquiété mais la mère de ce dernier - Giantee Ramchum - est mise en cause car elle est accusée d’avoir réceptionné les comprimés de Subutex.
Le procès s’est ouvert il y a maintenant plus de deux semaines. Lors de la première journée, les représentants des forces de l’ordre ont pris la parole devant la cour, rappelant les événements du jour de l’arrestation, le 19 juin 2011. Mais l’avocat de Aurore Gros-Coissy avait par la suite expliqué que "certains faits énoncés en cour ne correspondent pas aux témoignages initiaux. Nous allons plaider que la nouvelle version n’est pas recevable".
En effet, le policier en question aurait évoqué "le comportement jugé suspect" de Aurore Gros-Coissy. Un élément qui ne serait pas apparu lors des premiers témoignages.
Parlant au nom de sa cliente, il affirme qu’elle est tout à fait déterminée à prouver qu’elle n’est pas coupable et "qu’elle a été utilisée par quelqu’un qui était très proche d’elle."
Quant à la Française, son avocat la dit : "très forte mentalement." Et cela grâce à son entourage : "Elle se sent soutenue par sa famille et les différentes associations qui font campagne contre le trafic de Subutex."