Les incendies se déclenchant dans les champ de cannes à sucre sont fréquents sur l’île. La région nord, avec son climat sec est la plus concernée…
Rien que les 5 septembre et 17 juillet dernier, la partie nord de l’île a été le théâtre d’incendies d’envergure qui ont perturbé les habitants : des localités entières évacuées, des routes coupées, les écoles fermées, … Les autorités mauriciennes, par intermédiaire du Maurice Fires Services, ont pris l’initiative de réglementer le brûlis de cannes, son éradication étant difficile voire impossible. L’économie de la canne à sucre y est liée.
Des arsenaux juridiques ont été mis en place. Une tierce personne mettant volontairement le feu à un champ de canne qui ne lui appartient pas risque jusqu’à 20 ans de prison. Un propriétaire qui veut pratiquer un brûlis de canne doit désormais demander une autorisation ; sans cette formalité il ne peut y procéder. Autrement, il peut encourir 3 ans de prison. L’autorisation peut lui être refusée si les autorités jugent qu’il y a risque d’extension des flammes aux champs voisins en raison d’un vent trop fort, ou la présence d’habitations à proximité.
Le brûlis de canne est un recours fréquents des planteurs. La raison est d’ordre économique : une récolte à moindre frais et une épargne sur la main-d’œuvre. On la retrouve plus fréquemment dans la région nord.
En 2013, les pompiers sont intervenus 1 934 fois sur une superficie de 12 600 ha, en 2012 535 fois sur 1 902 ha. Le phénomène prend de l’ampleur au fil des années.