Trois bateaux de pêche taïwanais se sont échoués à Bain-des-Dames, dans la zone de Port-Louis, à Maurice, d’après les informations de nos collègues de Défi Média. Il y a de gros risques de fuite, selon les autorités.
En moins de 24 heures, ce mercredi 23 février, l’île sœur a fait face au naufrage de trois bateaux de pêche près du littoral de Port-Louis, à la Pointe-au-Sables et à Bain-des-Dames.
Le premier a fait naufrage dans la nuit de mardi à mercredi, à 700 mètres de la plage. Plus tard dans la journée, à quelques kilomètres à peine, c’est au tour de deux autres chalutiers de se retrouver pris au piège, dans le sable. Avec la force des vagues, les navires menacent de se renverser.
Les membres d’équipage des trois bateaux qui se sont retrouvés en difficulté à Bain-des-Dames, ce mercredi matin ont tous été secourus par les gardes-côte et les hélicoptères de la police. Sains et saufs, ils ont pu être évacués et transportés aux Casernes centrales et au port. Certains ont été blessés légèrement.
"Limiter les dégâts en cas de fuite d’huile. C’est dans cette optique que des officiers de la NCG et de la compagnie PolyEco déploient des bouées à Bain-des-Dames où deux bateaux de pêche taïwanais ont échoué ce mercredi matin", indiquent nos collègues de Défi Média.
L’un des trois bateaux contient 50 tonnes de carburant dans ses réservoirs, ce qui représente un énorme risque écologique pour l’île. Au total, ce sont 120 tonnes de fioul qui pourraient s’échapper des trois chalutiers.
"Le bateau pourrait se briser. On ne peut pas laisser ça arriver. On ne veut pas que ça se reproduise, après le Wakashio, parce que beaucoup de gens vivent de la mer", déplore une passante mauricienne.
L’équivalent de 550 mètres de bouées sont déployées à Bain-des-Dames cet après-midi, en guise de précaution pour prévenir toute fuite d’huile.
Le navire dépolluant Vasileios, qui devait participer aux opérations de dépollution du Tresta Star, échoué à Saint-Philippe, a été mobilisé par les autorités mauriciennes pour participer à l’opération de dépollution.
Une enquête est ouverte pour déterminer l’origine de ces naufrages.
Cette affaire fait écho au naufrage du Wakashio, survenu en juillet 2020, à l’opposé de l’île. À ce moment-là, 3000 tonnes de fioul avaient été déversées dans l’océan Indien. Le capitaine du navire et son second ont alors écopé de 20 mois de prison.