Un homme âgé d’une quarantaine d’années a été jugé vendredi dernier à Tahiti. Il y a deux ans, la gendarmerie avait saisi à son domicile 110 plants de cannabis ; il s’en servait pour faire de l’huile et en donner à son enfant autiste et atteint d’épilepsie. Il a été relaxé par la justice.
Il soignait son fils atteint de handicap avec de l’huile de cannabis à Tahiti, à partir de plants, cultivés dans son jardin.
Il y a deux ans, les gendarmes avaient saisi près de 110 plants de cannabis dans sa cour. Il s’en servait pour faire de l’huile et en donner à son enfant de 10 ans aujourd’hui, porteur de handicaps. Ce dernier est autiste et atteint d’épilepsie. Aucun traitement n’était efficace. Le garçon faisait 20 crises par jour. Pendant un mois, il n’a plus fait de crise. "Il a aussi fait des progrès jusqu’à ce que les gendarmes viennent", a témoigné devant le tribunal, comme l’indiquent nos confrères de l’AFP. Ariimatatini Vairaaroa, père de famille de 47 ans a été relaxé, le tribunal retenant une "situation irrépressible". "Je suis soulagé. C’était un moment de stress. Je suis prêt à tout pour mon fils (...) Merci à la justice ", déclare le père de famille.
Le magistrat a dit "s’incliner devant" la "souffrance" de cette famille, a requis une "dispense de peine", considérant que les faits étaient caractérisés en raison de la saisie. C’était une décision rarissime d’après l’avocat du père de famille, "grand moment de justice" toujours d’après nos confrères.