Le mois de janvier 2025 a été le plus chaud jamais enregistré sur Terre, selon l’observatoire européen Copernicus. Malgré l’apparition du phénomène La Niña, censé tempérer la hausse des températures, la tendance au réchauffement s’intensifie sous l’effet des activités humaines.
Selon Copernicus, la température moyenne mondiale a atteint 13,23°C en janvier 2025, soit 1,75°C de plus qu’à l’ère préindustrielle. Habituellement, La Niña, qui refroidit le Pacifique, freine temporairement la hausse des températures. Pourtant, cet effet de refroidissement semble absent cette année.
Julien Nicolas, climatologue chez Copernicus, affirme que la hausse des températures ne montre aucun signe de ralentissement. L’évolution vers des conditions La Niña pourrait même s’arrêter avant le mois de mars.
Les océans, régulateurs majeurs du climat, conservent des températures records. Depuis avril 2023, les relevés enregistrent des températures jamais atteintes auparavant. En janvier 2025, la température moyenne des mers a été la deuxième plus élevée jamais mesurée pour ce mois, juste derrière janvier 2024.
En Arctique, la banquise a atteint son niveau le plus bas pour un mois de janvier, comparable à celui de 2018. Ces bouleversements accentuent les risques climatiques, comme les sécheresses, canicules et inondations.
Depuis 19 mois, 18 ont dépassé la barre des +1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle. Cette valeur correspond à l’objectif maximal fixé par l’accord de Paris. Toutefois, cette limite ne sera considérée comme franchie qu’après 20 ans de dépassement consécutif. Pour l’instant, le réchauffement moyen est estimé à 1,3°C.
Les scientifiques prévoient un franchissement durable du seuil des 1,5°C d’ici 2030-2035, quelles que soient les évolutions des émissions de gaz à effet de serre. Certains experts s’interrogent sur la possibilité d’un réchauffement plus rapide que prévu. Pour Valérie Masson-Delmotte, climatologue, les études sont en cours, mais l’augmentation des émissions laisse peu de place à la surprise : les records continueront de tomber si rien ne change.
Source : Courrierinternational.com