Le passage du cyclone Pam a dévasté l’archipel du Vanuatu provoquant d’énormes destructions et tuant plusieurs personnes. Lundi, six Français ont été évacués vers Nouméa.
Le très violent cyclone qui a balayé Vanuatu, dans l’océan Pacifique, a fait 24 morts et 3 300 déplacés, selon un nouveau bilan, encore incertain, annoncé lundi par le bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA). L’état d’urgence a été décrété dimanche dans tout le pays et à partir de 18 heures, un couvre-feu est en vigueur, pour éviter les pillages.
Dimanche, l’aide internationale commençait déjà à venir sur place. Des avions militaires étrangers chargés de nourriture et de matériel de secours ont été aperçus, dont ceux de la France qui a affrété lundi un nouvel avion militaire. Dans un communiqué, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a déclaré suivre "personnellement l’ensemble des opérations menées par la France". Il a également annoncé que six Français avaient été évacués du Vanuatu jusqu’à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, à 500 km de là, "malgré des communications difficiles".
Laurent Fabius a aussi précisé que pour l’instant il est "encore impossible de dresser un bilan précis", dans ce pays qui compte plus de 80 îles. Aucune assistance n’a encore été acheminée dans les îles de Tanna, Erromango, Malicolo, ou Pentecôte, très touchées. L’Onu a pour sa part fait état de la mort non confirmée de 44 personnes
A Paris, où doit se tenir en fin d’année la conférence sur le climat COP21, Laurent Fabius a également estimé que le cyclone Pam constituait "un nouveau cri d’alarme pour que la communauté internationale prenne ses responsabilités".