Jean-Marc Gancille / Globice
En seulement 48 heures, une centaine de cétacés ont atterri sur une plage isolée de Tasmanie, au sud-est de l’Australie. Parmi eux, 90 étaient encore en vie, le 19 février dernier.
Malgré les efforts déployés, les autorités ont été contraintes de prendre la décision difficile d’euthanasier les 90 dauphins survivants.
Les équipes locales de protection de l’environnement ont tenté de les remettre à l’eau, mais les conditions difficiles ont rendu cette mission impossible. L’isolement du site, les conditions océaniques défavorables et la difficulté d’acheminer du matériel spécialisé ont rendu les tentatives de sauvetage extrêmement ardues.
Après une expertise vétérinaire approfondie, l’agente de protection de la faune Shelley Graham a conclu que l’euthanasie était la seule solution envisageable. Le biologiste Kris Carlyon a indiqué la complexité de l’opération, précisant que le site d’échouage était l’un des plus inaccessibles observés en 16 ans de travail en Tasmanie. Les cétacés, identifiés comme des fausses orques, sont des prédateurs marins de grande taille, pouvant peser plus d’une tonne.
Cet événement tragique rappelle la fréquence croissante des échouages massifs de cétacés à travers le monde. En avril dernier, un autre groupe de dauphins pilotes est arrivé sur une plage du sud-ouest de l’Australie.
Les causes de ce phénomène demeurent incertaines, bien que l’activité humaine soit souvent pointée du doigt. Selon Vanessa Pirotta, spécialiste de la vie marine, la Tasmanie pourrait être un point sensible pour ces événements en raison de sa situation géographique. Les changements climatiques ou des perturbations sonores sous-marines sont évoqués parmi les facteurs possibles, mais les scientifiques peinent encore à identifier les véritables raisons de ces drames marins.