Trois associations ont eu l’initiative de créer ’Sperm Positiv’, la première banque de sperme de donneurs porteurs de VIH, en Nouvelle-Zélande.
D’après les informations du Guardian, reprises par BFMTV, une banque de sperme en ligne proposant des spermes d’hommes séropositifs, a été lancée. Une grande première non seulement en Nouvelle-Zélande, mais aussi, dans le monde. Trois objectifs ont été énoncés à savoir diminuer la stigmatisation des personnes porteuses du virus, leur permettre de procréer et éduquer la population aux modes de transmission du VIH.
Les trois premiers donneurs, enregistrés chez la banque ’Sperm Positiv’ vivent avec le VIH, mais possèdent "une charge virale indétectable". Autrement dit, le taux de virus dans leur sang est trop peu élevé pour être détecté par des méthodes classiques.
Ces personnes portent toujours le virus, mais avec la prise du traitement, ils ne le transmettent pas que ce soit lors d’un rapport sexuel non-protégé ou au cours d’une grossesse.
Damien, un séropositif sous traitement depuis 18 ans, a expliqué qu’être capable d’aider d’autres personnes durant leurs "tentatives de conception", est tellement gratifiant. "J’ai beaucoup d’amis qui vivent eux aussi avec le virus et qui ont pu avoir des enfants", a-t-il renchéri. Il a également voulu montrer au monde que la vie ne s’arrête pas après le diagnostic et aider à réduire la stigmatisation. Selon son témoignage, il a été régulièrement victime de discrimination dans sa vie professionnelle et personnelle à cause de sa séropositivité.
’Sperm Positiv’ a été conçu par trois associations. Cette banque permettra la mise en relation d’un donneur séropositif avec des personnes souhaitant concevoir et des établissements chargés de réaliser la procréation médicalement assistée. Elle promet, ainsi, une totale transparence à ses clients, rapporte BFMTV. Ainsi, ils seront informés de la séropositivité des donneurs, mais aussi de leur incapacité à transmettre le VIH.
Cette avancée a été saluée par Mark Thomas, un médecin spécialisé en maladies infectieuses, à l’université d’Auckland. Toutefois, il a indiqué que pour faire disparaître la stigmatisation des personnes porteuses du VIH, un long chemin reste toujours à faire. "Je suis heureux de savoir qu’il y a eu de grands changements dans la compréhension du public par rapport au VIH, mais de nombreuses personnes souffrent toujours de stigmatisation", a-t-il informé.
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