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Un soignant sur deux envisagerait de quitter la Nouvelle-Calédonie. Cette tendance a commencé après les émeutes et s’intensifie au fil des jours. Les professionnels de santé citent l’insécurité et le manque de visibilité comme principales raisons. Ceux qui restent le font souvent par obligation.
Le système de santé de la Nouvelle-Calédonie est en crise. La situation s’est détériorée depuis 2022, avec un nombre croissant de soignants qui envisagent de quitter le territoire. En 2024, un soignant sur deux s’est dit prêt à partir, un chiffre qui a presque doublé en deux ans. Ce départ massif de médecins et d’infirmiers fragilise les établissements de santé, déjà confrontés à de lourdes difficultés. De nombreux postes sont vacants, et plusieurs infrastructures médicales ont dû fermer leurs portes. En conséquence, le personnel restant se voit imposer une charge de travail de plus en plus lourde, tandis que les patients doivent faire face à des délais d’attente interminables pour recevoir des soins.
Les émeutes sur le territoire ont gravement perturbé le quotidien des soignants. Malgré la reprise, les difficultés persistent. La recherche d’un local adapté est devenue un véritable casse-tête, et l’insécurité complique la situation. La perte de patientèle est également un problème. De nombreux professionnels veulent quitter la région, mais certains sont contraints de rester en raison d’obligations financières personnelles, par exemple. Les soignants dénoncent également des problèmes de paiement et d’assurance. Les locaux dans les zones à risque ne sont plus réassurés, créant des "déserts médicaux".
Face à cette crise, la Fédération des professionnels libéraux de santé a créé un livre blanc proposant des solutions pour sauver le système de santé. Parmi les mesures envisagées figurent la révision des salaires des soignants et la résolution des problèmes liés à l’assurance.
Les professionnels insistent sur l’urgence de réformes concrètes pour éviter l’effondrement du système et répondre aux besoins de la population.