La ministre de la Justice a été interpellée, ce mercredi 18 décembre, par la contrôleure générale des prisons, Adeline Hazan. Le centre pénitentiaire de Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, présenterait des conditions d’hygiène "épouvantables".
Adeline Hazan, contrôleure générale des prisons, a tiré la sonnette d’alarme après un contrôle au centre pénitentiaire de Nouméa, en Nouvelle-Calédonie. Elle a ainsi interpellé la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, ce mercredi 18 décembre.
"Surpeuplé, sale, sans ventilation, cet établissement présente des conditions d’hygiène épouvantables", a-t-elle indiqué dans un rapport publié, ce mercredi au journal officiel.
La contrôleure générale des prisons a dénoncé les conséquences néfastes de la surpopulation de ce centre. Selon elle, environ 330 détenus s’entassaient dans ce centre où deux tiers des cellules sont des containers, sans ventilation. "C’est une véritable fournaise. Les murs, sales, sont recouverts de tags. Les installations électriques sont défectueuses", a-t-elle révélé.
Durant la visite inattendue d’Adeline Hazan en octobre, elle a été choquée par l’état de cet établissement pénitentiaire de Nouméa. Sept contrôleurs lui ont dressé un état des lieux déplorable. D’ailleurs, leur supérieur a réclamé une réhabilitation du centre.
"Compte tenu de la sur-occupation, qui tourne autour de 120 % en permanence, la prise en charge pénitentiaire ne peut être que défaillante", a justifié Adeline Hazan au micro d’Europe 1.
Les conditions d’hygiène sont invivables, puisque l’accès aux douches est très parcellaire. "Cela montre que souvent, les prisons outre-mer sont les oubliées de la République", a-t-elle indiqué.
Le ministère de la Justice a estimé que la situation s’est largement améliorée depuis 2011, dans ce centre pénitentiaire de Nouméa. "Les dépenses de fonctionnement ont augmenté de 70 %", écrit-elle.
Nicole Belloubet a également écrit que des travaux de réfection y sont engagés jusqu’en 2021.