Ces exactions interviennent après le rachat contesté du site industriel de Vale par un consortium calédonien et international.
Le groupe Vale-NC avait annoncé, mercredi 9 décembre, la vente de son usine de nickel en Nouvelle-Calédonie à un consortium calédonien et international, incluant le négociant en matières premières Trafigura. Un accord ferme aurait été conclu. Le FLNKS (Front de libération nationale kanak socialiste), le collectif "usine du sud : usine pays" et l’Instance coutumière autochtone de négociations (ICAN), s’opposent cependant à ce contrat et prônent une nationalisation des ressources minières.
La semaine passée, ce dossier a engendré une flambée de violences sur le territoire. L’usine a été même mise à l’arrêt, car elle a été prise d’assaut par des militants indépendantistes, relatent les médias. Ce mardi 15 décembre, la direction de Vale-NC a affirmé que le site été à nouveau la cible d’incendies et de dégradations.
D’après les médias, le feu s’est déclaré en début de soirée. Un stock de pneus, des engins et des bureaux administratifs auraient été détruits sur le site de l’usine hydrométallurgie de cobalt et de nickel. Le Vale-NC a dénoncé dans un communiqué "des actes de sabotage dont l’objectif est de nuire, détruire et blesser". Pour le groupe, ces dégradations ont été "organisées, préméditées".
A l’arrivée des pompiers sur place, les personnes à l’origine de ces actes "d’une extrême violence" se seraient enfuies. Les secours ont réussi à maîtriser le feu dans la nuit. La sécurité civile a fait état d’une pollution aux hydrocarbures dans une rivière.