Les deux camps en Nouvelle-Calédonie se sont mis d’accord sur une date intermédiaire.
Le journal Le Figaro a informé qu’un deuxième référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, territoire français dans l’océan Pacifique, aura lieu le 6 septembre 2020. Dans un communiqué, le haut-commissariat de la République, représentant l’Etat français a apporté plus d’explication. Il a annoncé que "cette date permet, au regard des contraintes juridiques et matérielles, de garantir le parfait déroulement du scrutin".
Rappelons qu’un premier référendum d’autodétermination s’est déroulé le 4 novembre 2018. Avec 56,7% des suffrages, les partisans du "non" ont eu la victoire. Toutefois, l’accord de Nouméa, signé en mai 1998 prévoit jusqu’à trois référendums au cas où l’indépendance serait rejetée lors des deux premiers, d’après le quotidien.
Dans ce sens, les indépendantistes sont convaincus que le temps leur permettra de gagner des voix, car les voix qu’ils ont gagnées l’an dernier avaient largement dépassé les pronostics. Ils défendaient un référendum le plus tard possible, en novembre 2020. Par contre, le camp adverse des non-indépendantistes réclamait un deuxième référendum dès juillet. Ainsi, le 10 octobre, un compromis a été trouvé sur des dates intermédiaires. Par ailleurs, la question de la composition du corps électoral met également les deux camps en désaccord.
Signé en mai 1998, l’accord de Nouméa a mis en place un processus de décolonisation par étapes de la Nouvelle-Calédonie. Cette négociation a été l’aboutissement d’un travail de réconciliation entre les Kanak d’origine mélanésienne et les descendants d’Européens, après de graves violences dans les années 1980. Ces derniers sont les deux principales communautés du territoire.
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