Edouard Philippe a eu une réunion avec les leaders indépendantistes et loyalistes de la Nouvelle-Calédonie.
Le journal 20 Minutes a rapporté que le Premier ministre, Edouard Philippe, a eu une réunion avec les leaders indépendantistes et loyalistes de la Nouvelle-Calédonie. A l’issue de 15 heures de discussion à Matignon, ils ont décidé la tenue d’un deuxième référendum sur l’indépendance du pays, vendredi 11 octobre. "Il aura lieu le 30 août ou le 6 septembre 2020", a indiqué le chef du gouvernement.
La date exacte sera décidée dans les 15 prochains jours, "afin que nous soyons en mesure de garantir la mobilisation des moyens équivalents à ceux engagés lors du premier scrutin", a-t-il souligné. Selon ses dires, cela n’est pas une simple date et cela n’est pas une date simple à fixer, car il faut que les conditions matérielles du scrutin soient aussi irréprochables.
Les indépendantistes ont défendu un référendum "le plus tard possible" (au mois de novembre), car ils sont convaincus que le temps leur permettra de gagner des voix. L’an dernier, ils ont obtenu 43,3 %, un score qui a largement dépassé les prévisions des sondages. En revanche, le camp non-indépendantiste, l’Avenir en confiance, a réclamé un 2e référendum dès juillet prochain, arguant notamment d’une économie locale "dans l’incertitude" en raison de ces échéances électorales.
Au sujet de la question du corps électoral, une autre mesure a été prise pour les électeurs de statut de droit commun (non kanak), nés en Nouvelle-Calédonie et qui y résident depuis plus de trois ans. Ainsi, ces derniers ne seront pas inscrits, automatiquement, sur la liste électorale spéciale pour le référendum, comme lors du précédent scrutin.
Alors, par loi organique, il aurait alors fallu une révision de la liste électorale, ce que refusaient les indépendantistes. Toutefois, pour qu’ils puissent faire la démarche de s’inscrire sur cette liste, "ils seront identifiés et contactés personnellement".
Le premier référendum d’auto-détermination, qui s’est tenu le 4 novembre 2018, a vu la victoire du "non" avec 56,7 %. Avec la tenue de ce deuxième référendum, Edouard Philippe voulait "trouver un consensus" au sein du Comité des signataires de l’accord de Nouméa. Signé en 1998, il a permis la mise en place d’un processus de décolonisation par étapes. Egalement, c’est l’aboutissement du travail de réconciliation entre les Kanak et les Caldoches, entamé en 1988 avec les accords de Matignon, après les violences des années 1980.
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