CHINE NOUVELLE/SIPA
Sept femmes ont subi un examen gynécologique forcé à l’aéroport de Doha (Qatar) fin 2020. Elles vont poursuivre les autorités qataries auprès de la justice australienne.
Les faits, relatés par la chaîne LCI, se sont déroulés fin 2020 au Qatar. Afin de retrouver la mère d’un bébé abandonné dans les toilettes de l’aéroport, 13 Australiennes de 10 vols de Qatar Airways au départ de Doha ont été soumises à des examens gynécologiques. Plusieurs mois plus tard, sept d’entre elles ont décidé d’ouvrir une procédure contre les autorités qataries auprès de la justice australienne.
L’avocat des victimes, Damian Sturzaker, a indiqué à la presse française qu’il s’agit d’"envoyer aux autorités du Qatar le message selon lequel ils ne peuvent pas traiter les femmes de cette manière". Il espère ainsi, obtenir pour ses clientes, des excuses formelles, une compensation et une protection pour les passagères transitant par cet aéroport.
Dans les prochaines semaines, une plainte sera déposée en Australie contre l’autorité aérienne civile du Qatar, l’aéroport international Hamad, Qatar Airways et le gouvernement qatari.
Cette action en justice intervient à quelques mois de la Coupe du monde 2022. Elle a également pour objectif de sensibiliser, notamment les femmes avant cet événement sportif. "Les femmes doivent être conscientes que, malgré l’apparence d’un aéroport et d’une compagnie nationale hautement développés et modernisés, ces événements se sont produits et que rien n’empêche qu’ils se reproduisent", a lancé Damian Sturzaker.
Cet incident pourrait avoir des mauvaises répercussions sur la réputation du pays. Face à cette situation, les autorités locales se sont engagées à assurer à l’avenir "la sûreté et la sécurité" des passagers. Le Premier ministre a par ailleurs, présenté des excuses tandis qu’un policier de l’aéroport supervisant les examens aurait été condamné.
Malgré la prise de ces mesures, le pays n’arrive pas à convaincre sur la crédibilité de ses promesses en matière de droits des femmes, de droit du travail et de démocratie alors qu’il se prépare à accueillir des milliers de visiteurs en 2022.
> Lire d’autres faits divers dans le monde